Là, les monts du Golan, tends la main et touche-les,
Dans le calme, on ordonne de faire halte,
Dans une solitude rayonnante, sommeille grand-père Hermon,
Et le froid souffle du sommet d’une blancheur immaculée.
Là sur la plage, pousse un palmier de petite taille,
La chevelure hirsute du palmier ressemble à un enfant espiègle,
Qui glisse dans les eaux du Kinneret
Et qui patauge dans ces eaux.
Comme les fleurs sont abondantes en hiver dans la cité,
Le rouge-sang de l’anémone et l’or du crocus,
Il y a des jours où le vert de la verdure est sept fois plus vert,
Où le bleu de l’azur est soixante-dix fois plus bleu.
Même si je m’appauvris et que je marche courbé,
Et que mon cœur est une destruction pour les étrangers,
Comment pourrais-je te trahir ? Comment pourrais-je t’oublier ?
Comment pourrais-je t’oublier, amour de jeunesse ?
Sham harei Golan, hoshet hayad vaga bam
Bidmama botachat metsavim atsor
Bivdidut korenet name Chermon hasaba
Vetsina noshevet mipisgat hatschor.
Sham al chof hayim, yesh dekel sh'fal tsameret
Stur seiar hadekel k'tinok shovav
Shegalash lemata uv'mei kinneret,
Uv'mei kinneret m'shakshek raglav.
Ma yirb prachim, bachoref al hakerach
Dam hakalanit v'chetem hakarkom
Yesh yamim pi sheva bam yarok hayerek
Pi shivim t'chola hatchelet bamarom.
Af im ivareish va'ahalech shacho'ach
Vehaya halev l'masu'ot zarim
Eich uchal livgod bach, eich uchal lishko'ach
Eich uchal lishko'ach chesed ne'urim.