Tous les hommes du voisinage
Lèvent les yeux vers moi.
Ils disent : « Tu es belle comme une image,
Comme le soleil l’après-midi. »
Et tous me tendent un filet
Et tous me désirent, me désirent
Mais je ne soupire qu’après Rachamim !
Rachamim, oh Rachamim !
Vois et porte ton regard sur moi,
Et peut-être remarqueras-tu
Que dans la vigne fleurira
Une rose parmi les ronces,
Pour toi, oh Rachamim,
Pour toi, oh Rachamim !
Tous me sifflent par la fenêtre,
Je n’entends pas.
Mon cœur est comme un téléphone
Dans le bureau d’aide sociale,
Occupé depuis deux mois,
Pas de connection, pas de ligne,
Et tout le monde est sur les rotules,
Rachamim !
Rachamim, oh Rachamim !...
Mais si je sors …
Mes pieds se dirigent vers toi,
Oh, Rachamim, quand étendras-tu
Sur moi ta miséricorde ?
Alors, nous sortirons ensemble dans la rue,
Enlacés comme un couple de colombes,
Et je serai toute rayonnante,
Rachamim !
Kol hagvarim she'bashchuna
Eilai nos'im einayim
Omrim yafa at kmo t'muna
Kmo shemesh bein arbayim.
V'chulam porsim li reshet
V'chulam rotzim, rotzim
Ach ani rak mevakeshet Rachamim!
Rachamim, ya Rachamim
Tistakel v'ayin sim
V'ulai tasim gam lev
Eich b'kerem t'lavlev
Shoshanah bein hachochim
Bishvilcha ya Rachamim,
Bishvilcha ya Rachamim!
Kulam shorkim li bachalon
Ani eini shoma'at
Etzli halev kmo telefon
Sheb'lishkat hasa'ad
Tafus mizeh chodshayim
Ein kesher, ein kavim
V'chulam al habirkayim
Rachamim!
Rachamim, ya Rachamim . . .
Ach im eitzei l'lo manos
Raglai holchot eilecha
Hoy, Rachamim, matai tifros
Alai et rachamecha
Az neitzei lar'chov b'yachad
Chabukim k'zug yonim
Va'ani kuli zorachat
Rachamim!