Cistre


Cistre allemand

Le cistre est un instrument très ancien, comme toutes les conneries à cordes, et on en trouve des traces partout en Europe et au Moyen-Orient. Il était très répandu en Italie au moyen-âge. Enfin, c'est ce qu'on dit.

Comme de nombreux instruments il a connu de nombreuses mutations et améliorations au fil des âges. Les cistres actuels sont en fait dans leur conception aussi modernes que les synthétiseurs (en exagérant juste un peu...).

Les mutations
Tout s'est joué en Irlande ces trente dernières années où des luthiers (en particulier Stephan Sobell) ont eu la bonne idée de prendre des instruments qui faisaient rire tout le monde, et de leur appliquer leur savoir-faire pour les remettre au goût du jour. Le bouzouki irlandais est né de cette manière : de bons bois, une caisse plate à la place de la forme bombée, des barrages de caisse, des cordes en alliage, un diapason juste... Et ça donne un instrument au rendu magnifique.

Alors c'est quoi ?
Le cistre, en tant que proche cousin du bouzouki, a connu les mêmes améliorations. Il se compose d'un corps en forme de goutte d'eau aplatie (mais si ! c'est très joli !), au fond plat, avec des hanches larges. Le cordier est fixé au bas de la caisse sur laquelle se trouve un chevalet mobile.

Il y a en tout dix cordes, qui fonctionnent par paires. Cela fait donc 5 notes à vide. L'accord usuel est, du grave à l'aigu, Sol-Ré-La-Ré-La. On peut également utiliser La-Ré-La-Ré-La, mais ça fait un peu feignant.

Cistre ou bouzouki ?
Généralement, la différence majeure entre un cistre et un bouzouki réside dans le nombre de cordes. Le bouzouki en a 8 et le cistre 10. Seulement voilà, le bouzouki a quelque fois 10 cordes... Dans ce cas il devient un cistre, me direz-vous ? Eh bien non, c'est interdit. Il y a en fait une différence de diapason, le manche du cistre est plus court que celui du bouzouki. Ainsi, par contre, si vous rallongez le manche de votre cistre vous obtiendrez un bouzouki 10 cordes. Si vous cassez une corde vous aurez un bouzouki 9 cordes. Ou un cistre rallongé avec une corde en moins.

Pour quoi faire ?
Tout ! Le cistre peut tout faire ! Ses points forts sont une grande versatilité : il se prête très bien aux rythmiques appuyées qu'affectionnent les mélodistes, les arpèges sont magnifiques, et la puissance des cordes doublées permettent de jouer des mélodies ou des contrechants en étant suffisamment présent. Ecoutez Gerald Trimble (First Flight, green linnet), Ronan Pellen de Skeduz (2 albums chez keltia musique).

Source : Meuriad



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