La signification des réunions dansantes a connu un profond changement au cours du 20e siècle. Dans la Suisse centrale rurale de la fin du 19e siècle, de telles réunions n'étaient autorisées que quelques jours par années : à Carnaval, lors de la kermesse et aux mariages. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, et sous l'influence de danses « globalisées » comme le Rock & Roll, la breakdance ou la salsa, la danse devient une forme de loisir parmi de nombreuses autres. Les formes traditionnelles quant à elles, notamment scottisch, polka, valse, mazurka, marsch-fox et fox-trott, sont devenues progressivement les vecteurs du sentiment patriotique. Depuis les années 1930, les associations de costumes folkloriques se consacrent beaucoup à la pratique des danses populaires dans le cadre de leurs activités. Les 162 communes de Suisse centrale comptent actuellement 904 de ces associations qui dansent à l'occasion des fêtes populaires, des fêtes de leurs fédérations, des manifestations traditionnelles ou du Urschweizer Trachtentag. Le« Bödälä » (ou « Bedälä » ou « Gäuerle » dans le canton de Schwyz) est une catégorie à part. Cette danse traditionnelle a ceci de particulier que les participants frappent le sol du pied avec du rythme et de l'expression. Le son ainsi produit constitue un accompagnement percussif des Ländler joués pendant la danse.
Source : Lebendige traditionen
DIVERS SUISSE   DIVERS