A Porto-Rico, il existe une réelle richesse culturelle issue de plusieurs peuples qui se sont métissés au fil des siècles. Les indiens Taino étaient les premiers habitants de Porto Rico, avant l'arrivée des explorateurs européens. Comme beaucoup de tribus indigènes, ils pratiquaient des cérémonies religieuses ainsi que d'autres fêtes traditionnelles où la danse occupait une place très importante; que ce soit pour honorer les dieux ou encore pour fêter un évènement heureux.

Avec l'arrivée des premiers colons espagnols et celle des africains de l'ouest (pour la plupart du temps à titre d'esclaves), la danse et les styles musicaux se sont métissés au cours du temps. Dans les montagnes de Porto Rico, une tradition bien présente était celle des "Jibaros", nom donné aux travailleurs dans les plantations de café et dans les fermes. Lors de la récolte du café, ils organisaient de grandes fêtes où danse, musique et cérémonies religieuses se mélangeaient. Lors de ces fêtes, plusieurs danses se succèdent, comme par exemple le Seis de Los Palitos, qui est une variation du Chorreao Seis, rythme rapide par lequel toutes les fêtes devaient se terminer. On retrouve également la Bomba, forme d'expression musicale née au 17ème siècle, créée par les esclaves africains travaillant dans les plantations de cannes à sucre. La musique engendra la danse: lors de la bomba, les danseurs évoluent au rythme des tambours appelés "Barriles", généralement fait avec d'anciens barils de rhum.

Une forme de danse présente également sur le territoire portoricain sont les danses de salon. Ce type de danse a fleuri au cours du 19ème siècle, dans les salons de "l'élite", où les riches propriétaires agricoles, ayant souvent des liens culturels avec l'Espagne ou l'Europe, se retrouvaient. Dans ces salons, on retrouve un large panel de danses comme la Contradanza venue d'Espagne, mais aussi le Menuet, la Valse ou encore le Rigodon. Les danses venues d'Europe se dansaient au début sur des rythmes classiques venus d'Europe.

Vers 1840, les danses de salon traditionnelles et leurs musiques sont petit à petit remplacées par une nouvelle musique venue de Cuba, la Habanera, qui deviendra rapidement populaire dans toute l'île et spécialement chez les jeunes, qui trouvaient les danses de salons plus anciennes trop conservatrices et rigides. A la base, la musique originale de Cuba était très appréciée mais, plus tard, les compositeurs portoricains comme Puerto Manuel G. Tavarez, créèrent leurs propres répertoires, inventant ainsi la Danza, née vers 1840. La danza, malgré ses accents rythmique syncopé Afro-Caraibéen, fut rapidement adoptée par les personnes riches dans les salons de danse de la première moitié du 19ème siècle. L'hymne national de Puerto Rico, "La Borinquena", est d'ailleurs une danza.

Le Lanceros fait également partie du patrimoine culturel de Porto Rico. Arrivé d'Espagne dans la seconde moitié du 19ème siècle, il était lui aussi populaire dans les salons où les riches propriétaires se réunissaient.

En ce qui concerne les danses plus contemporaines, la salsa fait partie de la culture portoricaine à même titre que le merengue et le cha cha cha, qu'on retrouve dans la plupart des villes dont : San Juan , Bayamón , Ponce ou Carolina ,où l'on trouve également le Perreo, issu du mouvement reggaeton. La salsa portoricaine est reconnue à travers le monde avec des artistes originaires de l'île, comme Cheo Feliciano, La Sonora Ponceña ou encore le célèbre Marc Anthony.

Source : Dance Connexion