Le Jiuta-mai est une danse de caractère intimiste qui s’est développée dans le Kansaï, la région de Kyoto et d’Osaka à l’époque Edo (fin du XIIe – milieu du XIXe siècle). C’est un art de professionnels et de geishas. Le mot Jiuta-mai tire ses racines de ji (province), uta (chant) et mai (danse). Contrairement aux autres danses traditionnelles japonaises comme le Kabuki ou le Nô, le Jiuta-mai était traditionnellement pratiqué dans des maisons privées, chez les courtisanes et les bourgeois. Actuellement encore, même lorsqu’il est présenté dans un théâtre, il n’y a pas de décor, hormis quelques bougies et un paravent, symbolisant l’intérieur d’une maison privée.
Depuis la fin des années 1940, le Jiuta-mai s’est popularisé dans tout le Japon, même si le Kansaï demeure le centre de cet art. Les artistes accueillis représentent deux des grandes écoles du Jiuta-mai : l’école Yoshimura d’Osaka, et l’école Kanzaki, aujourd’hui établie à Tôkyô. Ils nous présenteront un programme de quatre danses à l’esthétique raffinée, évoquant un univers fait de poésie et de symboles, et servi par ses meilleurs interprètes actuels.
Source : Ateliers d'ethnomusicologie
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