La musique la plus ancienne en Irlande est celle des harpeurs des clans gaéliques. Le harpeur accompagnait un poète, qui déclamait généralement des louanges à son chef de clan. On ne sait rien des musiciens non-professionnels ni des danses pratiquées à l'époque.
La harpe figure comme emblème du pays depuis au moins le 13e siècle, mais les musiciens devinrent peu à peu des musiciens itinérants, en raison du déclin de la société gaélique entre les 12e et 16e siècles.
Parmi la population, les danses devinrent, comme dans le reste de l'Europe, très populaires à partir du 17e siècle. Les rythmes les plus courants sont la jig (6/8) et le reel (4/4). La danse irlandaise connut son apogée au 19e siècle, et de nombreux témoignages de voyageurs en Irlande prouvent son importance.
En raison d'une crainte de la disparition de la musique irlandaise et de ses instruments, un grand nombre de nationalistes convaincus se regroupèrent à partir de la fin du 18e siècle pour tenter de la faire revivre dans diverses associations. La « harpe celtique » jouée aujourd'hui dans le monde entier, est une réinvention du 19e siècle, avec des cordes en boyaux (aujourd'hui en nylon) à la place des cordes en métal.
Hormis la harpe, les principaux instruments sont le « uilleann pipes » (cornemuse irlandaise très sophistiquée apparue au 18e siècle, le fiddle (violon), le tin whistle (petite « flûte irlandaise » en métal, développée au 18e siècle), la flûte traversière (héritée des musiciens baroques au 19e siècle), et le bodhran (tambour surtout utilisé depuis la fin du 20e siècle).
Mais c'est la voix qui, pour les spécialistes, forme la base de la musique irlandaise, en raison d'une caractéristique essentielle de cette musique : les ornementations. Le sean-nos, chant en gaélique a capella, est un chant issue du Moyen Age très ornementé, et difficile d'accès au premier abord. Aujourd'hui, on rencontre surtout des chanteurs de ballades (en anglais), sur des thèmes très variés (amours, humour, politique, etc.).
On assiste depuis les années 1970, et par vagues successives, à un intérêt très marqué pour la musique irlandaise dans le monde entier (et particulièrement aux USA), et ainsi à un très fort développement de sa commercialisation (disques, concerts, etc.). Ceci est parfois critiqué car certains jugent les origines de cette musique ne sont pas respectées.
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L'étranger est frappé par la facilité, pesque impudique avec laquelle les Irlandais chantent, et décalement des poèmes en public.
Mais c'est dans ces moment-la que le peuple Irlandais exprime le mieux sa sensibilité et sublime, entre bière et violon, les cicatrices laissées par dix siècles d'opression.
la ballade Irlandaise, chantée et accompagnée, est présque toujours, une histoire exemplaire et souvent héroïque.
Elle vient en droite ligne de la tradion des bardes qui chantaient les exploits des héros mythiques celtes.
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The Chieftains
The Chieftains (le clan), ont vu le jour en 1963 à Milltown. C'est autour de Paddy Moloney, ancien de " The Square " que se greffe le reste du groupe : Martin Fay au violon, Sean Potts au tin whistle, Michaël Trudy à la flûte et David Fallon au bodhran qui sera remplacé dès le deuxième album par Peadar Mercier.
La formation s'élargit à une harpe pour l'album suivant (1971). C'est cette année là que The Chieftains se démarquent de l'ensemble des groupes irlandais, par un style bien défini.
Derek Bell et sa harpe intègrent le groupe pour " Chieftains 4 ". Désormais le groupe a atteint une notoriété internationale, et en 1975 ils écrivent la musique du film " Barry Lyndon ", et " Women of Ireland " fait le tour du monde. Peadar Mercier passe la main et c'est Kevin Conneff qui prend le relais au bodhran.
The Chieftains participent en 1977 à la bande originale du film " Le Taxi Mauve " de Yves Boisset. L'année suivante, le " clan " reçoit un Grammy pour " Chieftains7 " dans la catégorie Musique du Monde. Puis, une nouvelle mutation intervient dans le groupe, Michael Tubridy et Sean Potts partent et Matt Molloy, ancien des Planxty, arrive, et The Chieftains gagnent leur deuxième Grammy pour Boil The Breakfast Early.
Leur musique s'exporte jusqu'en Chine où ils joueront d'ailleurs sur la grande muraille. Une première.
Le uileann pipe de Paddy Moloney s'invite dans un orchestre symphonique pour la pièce de Tristan et Iseult.
En 1986 sur la commande du National Géographic Spécial, le groupe enregistre " Ballad of the irish " horse. Deux ans plus tard The Chieftains se lancent dans la musique bretonne.
Les années 90 seront la décénie de la consécration. En 1991, c'est le disque d'or avec " The Bells of Dublin ". En 1997 le groupe collabore de nombreuses fois avec Carlos Nunez, un joueur galicien de gaita.
Les deux derniers albums sont, " Tears of Stones " en duos, et " water of the Well " qui renoue avec des musiques traditionnelles des différentes régions d'Irlande.
Source : Espace Irlande
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