Un peu d'histoire :
Diverses influences marquent la culture musicale hongroise.
La musique sacrée occidentale fit son entrée en Hongrie sous la forme de chants grégoriens, avec l'introduction du christianisme. Au Moyen Âge, tous les textes musicaux conservés appartiennent à la musique d'église: ils sont en latin, avec quelques passages en hongrois. |
La destinée du pays change brusquement en 1526. En 1541, date de la prise de Buda par Soliman le Magnifique, le pays est divisé en trois, coupant ainsi une grande partie de la musique hongroise des traditions occidentales. La musique populaire hongroise adopte alors les harmonies orientales telle la construction de mélodies par mode ou gammes propres aux Turcs qui envahirent le pays aux XVIe et XVIIe siècles. |
Quelques manuscrits importants nous permettent de mieux connaître la musique des résidences princières:
Le Codex Kajoni, le codex Vietorisz,
la Tablature de Löcse et le Recueil Stark.
Les oeuvres religieuses de Janos Kajoni (1630 - 1687) et l'Harmonia Caelestis (1703) du palatin Pal Esterhazy nous donnent un autre témoignage. A cette époque, les villes se montrent accueillantes au courant autrichien. |
Les diverses guerres d'indépendances des XIIe et XIIIe siècles ont donné naissance aux Kurucs, chants des partisans, et aux verbunkos chant de recrutement. Ce dernier est construit en diptyque avec son lassu, danse lente, et son friss, danse vive. Les phrases sont très carrées, très rythmées; on retrouve notamment cette stucture en Europe centrale et orientale.
Ferenk Erkel, premier compositeur local, composa l'hymne national et le premier opéra hongrois. Des noms comme Jozsef Ruzistska (1774 - 1824), créateur de l'opéra national (la fuite du roi Bélà, 1822) et de Gabor Matray (1797 - 1875), suivit de Komél Abranyi (1822 -1903 et de Mihaly Mosonyi (1815 - 1870) sont associés au développement de cette émergence. Franz Liszt (1811 - 1886) est la plus grande figure de la musique hongroise du XIXe siècle. |
Bélà Bartok (1881 - 1945) et Zoltan Kodàly (1882 - 1967) délaissant le pittoresque verbunkos, parcourent les campagnes de Hongrie et de Transylvanie pour recueillir les danses et les chants paysans. Ils collectent et éditent ainsi des milliers de thèmes du folklore hongrois, fonds où ils puisent des éléments pour leurs propres oeuvres. Sans jamais céder au folklorique, Bartok parvient, à partir de cette source authentiquement populaire à édifier une oeuvre d'un style à la fois âpre et puissant. Kodaly, éminent pédagogue, transmet quand à lui son savoir à de nombreux compositeurs, parmi lesquels Laszlo Lajtha (1892 - 1963) et Sandor Veress (né en 1907). |
Le chef d'orchestre et compositeur Peter Eötvos (né en 1944) a travaillé de nombreuses années auprès de Karlheinz Stockhausen à Cologne et de Pierre Boulez à Paris. | György Ligeti (né en 1923), a émigré en 1956 en Allemagne. |
Lord Yehudi Menuhin, l'un des plus grands musiciens de notre époque disait :
"J'aime l'âme hongroise et sa fierté" "La musique hongroise et ses compositeurs m'impressionnent toujours. Quelle force ils vous inspirent ! Ils manient les notes comme un sculpteur sa matière première" Lord Yehudi Menuhin (1916-1999) violoniste, penseur, philosophe, défenseur de la paix était un admirateur sincère de la musique et de la danse populaire hongroise. Contemporain de Bélà Bartok et de Zoltan Kodaly qu'il interprétait remarquablement , il était aussi membre du Club International de Budapest qui se consacre à la rationalisation des sources d'énergie, et réfléchit sur l'avenir moral et spirituel de l'homme au tournant du millénaire de son histoire. |
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