Uniques au monde, les danseurs géorgiens font des pointes sans chaussons renforcés. Les chants traditionnels sont nombreux et varient selon les régions. Ils s'inspirent souvent de Dieu, des travaux des champs ou d'événements particuliers.
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Vous découvrirez sans doute avec étonnement le caractère guerrier qui marque la plupart des danses géorgiennes. La référence au combat est parfois évidente (le port du poignard et des cartouchières caractérise, par exemple, le costume national), parfois plus discrète, voire même symbolique. Ce rappel guerrier n'est pas fortuit, il résulte des traditions ancestrales de la Géorgie.
De tout temps, sa position géographique et ses richesses naturelles ont fait de la Géorgie un pays convoité. Son histoire est une suite sans fin d'invasions et de reconquêtes. Aujourd'hui comme hier, au-delà des phénomènes historiques, l'expression artistique et culturelle est le moyen pour la Géorgie, d'exprimer, envers et contre tous, son identité nationale.
L'Unesco a proclamé le chant polyphonique géorgien comme chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité à Paris le 18 mai 2001. La fameuse polyphonie géorgienne étonne par son originalité, sa beauté, sa richesse de formes et ses genres musicaux.
Le génie du peuple géorgien est d'avoir su créer et conserver la quantité de chants qui accompagnent tous les actes de la vie quotidienne. Chants de guerre, de travail, d'amour, de festins et d'hymnes religieux révèlent une imagination créative sans égal en Europe. Ils constituaient une chronique musicale des scènes de la vie quotidienne, tentative de séduction, réprimande de belle-mère, dispute avec un voisin. Un des traits principaux de la polyphonie vocale géorgienne est l'abondance d'accords dissonants construits sur des intervalles de seconde, de quarte, de quinte et de septième.
Traditionnellement, seule la partie de basse est chantée par un groupe, alors que les parties supérieures sont toujours chantées par des solistes. La mélodie qui s'appuie sur le son caractéristique du bourdon est chantée par plusieurs voix hautes, exécutant de riches variations avec effets d'ostinato, de fausset, d'écho de dissonances et même d'intonation variable avec un rythme fortement marqué et une large dynamique. Musique pudique et secrète, à l'image de ce peuple fier et ombrageux.
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Dans la tradition géorgienne, couteaux enflammés et sabres aiguises mènent la danse aux rythmes des tambours, inspiré de la longue tradition de résistance des Géorgiens face aux nombreux envahisseurs contre lesquels ils ont dû guerroyer au cours des siècles. Les mouvements des danseurs rappellent les combats livrés contre les puissances voisines désireuses de dominer leur territoire.
Les danses géorgiennes reflètent la vie du peuple. Certaines danses énergiques soulignent la bravoure et le courage, d'autres, fluides et gracieuses reflète la beauté et l'élégance. Comme les chants polyphoniques, les danses furent léguées par les ancêtres géorgiens et évoluent aux cours des siècles grâce au talent des chorégraphes et des interprètes.
Les danseurs, véritables athlètes, sont les seuls au monde à danser sur les pointes avec de simples chaussons de cuir souple. Leurs mouvements sont d'une puissance et d'une précision impressionnante. Les danseuses, gracieuses et élégantes, paraissent flotter au-dessus de la scène.
Les Géorgiens n'oublient pas leurs plus belles richesses : la musique, la danse et les chants. Ces traditions perdurent ainsi, depuis des siècles, de génération en génération et les enfants suivent avec rigueur et talent le chemin artistique de leurs aînés. Au cours des quinze derniers siècles, la Géorgie fut envahie 22 fois par ses voisins. Il en résulte une riche culture multiethnique ; des costumes extraordinaires et des danses aux influences persanes, russes islamiques, arabes mongoles et judaïque.