Comme la poésie, la musique et la danse tiennent une grande place dans la culture arabe. En raison de nombreuses relations commerciales que la ville entretenait avec l’étranger, les instruments de musique traditionnels, que l’on peut découvrir au cours des célébrations publiques ou privées sont ici les mêmes que ceux utilises dans tout le reste du golfe persique. Et tout d’abord l’oud, l'un des principaux instruments arabes, assez proche d’une mandoline ou d’une petite guitare. Son corps est fait d’un bois solide mais flexible (oud signifie d’ailleurs « bâton flexible »), comme l’acajou par exemple. Autre instrument original mais très populaire le habban ou la cornemuse arabe, fait d’un corps en peau de chèvre surmonté de deux pipes (l’une pour souffler l’air dans le sac et l’autre pour produire un son). Parmi les percussions : le manior, une ceinture en coton ornée de sabots de chèvre produisant des cliquetis au gré des mouvements du danseur ; ou encore le taba, un tambour empruntant différentes tailles et formes… Tous ces instruments sont faits dans des matériaux locaux et disponibles sur place tels que peaux de bête, sabots, ossements, bois, etc.
Les nombreuses danses folkloriques traditionnelles sont pratiquées lors des mariages ou des manifestations festives. Reflétant les modes de vie ancestraux et leurs rites, elles rythmaient le quotidien comme les événements les plus importants. Ainsi, avant d’attaquer un autre clan, les bédouins entamaient les danses al-ayaala, dans le but de réveiller le courage des guerriers. Munis de bâtons ou de sabres, les hommes, rangés sur deux lignes face à face, dansaient et chantaient tour à tour en célébrant l’unité de la tribu. Un film consacré à cette danse du courage et de la bataille peut être visionnée au musée de Dubaï.
Il y a aussi la danse orientale vieille de plus de 5000 ans qui est essentiellement pratiquée par les femmes. Le liwa, au tempo beaucoup plus rapide ressemble plus à une danse africaine à la rythmique très soutenue. Importée par les marchands du continent africain, cette danse est restée très populaire à Dubaï. Les travailleurs des navires perliers, qui partaient parfois pour de longs et difficiles mois en mer, s’encourageaient aussi à la tâche à l’aide de mélopées.
Danse et musique rythmaient également les mariages ou célébraient les épreuves de la vie du prophète Mahomet ainsi que ses bienfaits.
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