Les danses de Côte d'Ivoire


La danse ivoirienne est intimement liée aux traditions, moeurs, des différentes ethnies ( une soixantaine) la composant.

Chaque ethnie possède elle-même plusieurs danses. Par exemple :
- chez les Baoulés on recense ADJOSS, MAMIAN, KOTOU, ABODAN.
- chez les Gouros : ZAOULI, FLALI, DJE.
- chez les Bétés : DIGBA, GLE, POLIET, TOHOULOU, GBEGBE, LAGADIGBEU.
- chez les Sénoufos : BOLOYE, N'GORON.

TEMATE (danse Wobe) est une danse de réjouissance qui raconte l'histoire du riz de sa semence à sa récolte. Son nom signifie « plus beau » en Wobe. Traditionnellement, le Tématé est dansé par les jeunes filles et mime les étapes la culture du riz (débroussailler, semer, récolter, vanner). BOLOYE est une danse de réjouissance exécutée à la fin d'un rite initiatique. On l'appelle aussi danse des hommes panthères à cause de l'habit du danseur qui rappelle le pelage de ces félins.

KOTOU est une danse de réjouissance créée pour un serpent boa qui avait vomi des feuilles dans un village pendant 3 nuits pour qu'on lui crée une danse. Cette danse est en général réservé aux hommes mais les femmes peuvent y participer avec des pas différents. Le musicien indique le pas au danseur...

N'GORON est d'abord une danse sacrée : les jeunes gens étaient initiés par le cercle des anciens « Poro » durant 7 ans dans un bois sacré. A la fin de cette période, les jeunes dansent le N'Goron et l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou de réjouissance.

ZAGROBI, danse de l’ouest de la Côte d’Ivoire, est une danse de séduction qui utilise surtout le langage des pieds et raconte les histoires de la forêt. La forêt étant dense et très touffue, il fallait beaucoup d’agilité pour se faufiler à travers les ornières, les branchages, les herbes hautes : développer toute une technique pour chasser, sans faire de bruit. La danse ZAGROBI emprunte la technique de séduction du coq : Le danseur (ou la danseuse) déploie ses bras, sans les faire bouger, seuls les pieds bougent. Ces mouvements de bras l’aident à mieux s’enfoncer dans le sol.

BOLOWI est une danse du nord de la Côte d'Ivoire de l'ethnie SENOUFO, créée dans les rizières près des termitières. Afin de protéger les plans de riz des oiseaux, les paysans tendaient des cordes dans lesquelles étaient enfilés des coquillages et confiaient aux jeunes le soin de surveiller les champs. Ceux-ci grimpaient sur les termitières et agitaient les cordes afin de faire du bruit ou émettaient des sons avec leur bouche (onomatopées). Comme ils leur arrivaient de tomber et de dévaler la pente, ils développèrent des techniques qui très vite devinrent de véritables acrobaties. Le soir, quand ils se retrouvaient entre eux, ils se racontaient leur journée, leurs chants, leur acrobaties, les cordes, le bruit des coquillages.. Le BOLOWI est né d'un mélange d’acrobaties au sol, de rythmes, de chants et de sons. Les «anciens» décidèrent que seuls les jeunes initiés auraient droit de la pratique et que les danseurs seraient désormais masqués. La formation musicale se compose de 12 musiciens qui jouent du BOLOGON (instrument à cordes), 2 musiciens à la CALEBASSE et un «rappeur» qui narre. Le danseur, au son de cet orchestre est encouragé par le chanteur à effectuer des acrobaties spectaculaires.

Source : Ka Dansé

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