Le monde de la musique, la danse et la culture des membres des Premières Nations,
des Métis et des Inuits du Canada
Le partage de la musique, de la danse et de la culture La démonstration d'aujourd'hui est une activité sociale qui tire son origine de la tradition des peuples autochtones de célébrer et de socialiser après les cérémonies religieuses. Tout en dansant, en chantant et en s'amusant, on rappelle avec fierté les coutumes anciennes et son héritage riche en traditions tout en renouant de vieilles amitiés et en en forgeant de nouvelles. Les sages autochtones disent que ces réunions faites dans un esprit de joie sont des expériences sous-jacentes importantes de guérison qui réunissent plusieurs nations dans le but de célébrer la vie. Vous pourrez voir des danseurs, des batteurs, des chanteurs et des musiciens autochtones de partout au Canada donner des représentations au son de chants amusants et réjouissants, de chants d'honneur et de famille et de chants de joie. Ces chants, ainsi que l'esprit du tambour, communiquent les valeurs ancestrales, l'intégrité culturelle et les relations personnelles pour les générations futures. Ce que l'on entend Le respect témoigné aux anciens combattants et aux guerriers fait partie intégrante de la culture autochtone. Les anciens combattants sont honorés pour leur propre sacrifice à leur cause et leur consentement à mourir pour que d'autres puissent vivre. On chante encore plusieurs vieux chants de danse guerrière, mais comme étant des chants d'honneur. Le tambour est bien plus qu'un simple instrument de musique; il est sacré. Le tambour est lié de façon très particulière au mode de vie des Autochtones. Les tambours font jaillir le battement de coeur de la nation et le pouls de l'univers. Vous entendrez les grands tambours de la First Nations Drum and Dance Troupe et les plus petits tambours des femmes. La musique que joueront les Wekatesk Singers raconte une histoire en Mi'kmaw, leur langue maternelle. Elles jouent des chants traditionnels tels les chants de cérémonie, de tradition, du foyer et de la famille. De nombreux chants traditionnels demeurent dans leur forme originale, bien que certains batteurs et chanteurs parlent de blessures contemporaines et de questions d'actualité. Les Inuits de l'Arctique canadien utilisent les tambours dans leur musique traditionnelle depuis des siècles. Le tambour inuit, appelé le qilaut, était traditionnellement fait de peau de caribou avec une poignée entourée de peau de phoque ou de morse. Autrefois, la danse du tambour inuit était réservée aux hommes, mais maintenant, autant les femmes que les hommes la pratiquent. Ce que l'on voit À travers les millénaires, des traditions se sont développées autour de la lutte contre l'ennemi. Dans certaines cultures, il y avait des cérémonies de préparation pour protéger et guider le guerrier. Ces cérémonies comportaient des chants d'inspiration, des discours et des danses de guerre. Au retour des guerriers, on préparait des festins pour célébrer les esprits des guerriers capturés et tués, et on faisait des danses de la victoire. De nos jours, les danses mettent l'accent sur le jeu de jambes, l'harmonie et l'agilité. Plusieurs croyances et coutumes qui tiennent encore à ce jour étaient et sont encore partie intégrante de ces danses. Les costumes sont l'expression personnelle et artistique de la vie, des sentiments, de la spiritualité, de la famille et des intérêts du danseur qui les porte. Les costumes de danse, qu'on appelle aussi costumes traditionnels, sont faits de cuir, de piquants de porc-épic, d'argent ou d'autres métaux, de perles, de tissus, de fourrure, de cornes, d'os, de plumes et parfois de paillettes. Pour chaque style de danse il y a une tenue différente. Danseurs traditionnels métis de Duck River La danse traditionnelle des hommes L'origine de cette danse vient des temps où les groupes de guerriers revenaient au village et racontaient leurs batailles au moyen de danses et où les chasseurs " dansaient " aussi la traque et la capture de leur proie après une chasse fructueuse. Le costume traditionnel de danse est souvent orné de perles ou de piquants, et d'une queue décorative circulaire de plumes d'aigles. Les danseurs traditionnels peuvent aussi porter des symboles de leur statut de guerrier, tels des boucliers, des armes, des bâtons ou des roues de médecine, en rappel de la sagesse des quatre directions, de l'unité et du cycle de toute chose. On juge les danseurs d'après leur habileté à suivre le rythme de la musique, celui du tambour et de s'arrêter en même temps que la musique, les deux pieds bien plantés à terre. Troupe de danse et de tambours des Premières Nations de la Saskatchewan La danse des herbes sacrées des hommes Bien que cette danse soit de style libre, la troupe doit suivre le rythme du tambour et arrêter en même temps que la musique, les deux pieds bien plantés à terre. Les danseurs doivent aussi bouger la tête au rythme de la musique, de façon à ce que leurs plumes tournoient sans arrêt. Les costumes contemporains de danse des herbes sacrées ont des franges de couleurs variées qui remplacent les touffes d'herbes qui étaient à l'origine accrochées à la ceinture. Chaque nation a sa propre version de la danse, et certains disent qu'ils dansent pour aplanir les longues herbes des prairies, afin de préparer le terrain pour une cérémonie. D'autres pensent qu'elle servait à l'origine à célébrer la victoire contre un ennemi. La danse traditionnelle des femmes C'est dans ce type de danse qu'on retrouve les plus beaux costumes. Les longues robes sont souvent ornées de perles raffinées, de rubans et de coquillages. On porte aussi des ceintures perlées, des attaches de cheveux, des boucles d'oreilles et des colliers de toutes longueurs. La plupart des danseuses portent aussi un châle, un éventail en plumes d'aigle ou une simple plume. Cette danse consiste à plier les genoux au rythme de la musique, en faisant un léger mouvement du corps de haut en bas tout en tournant d'un mouvement subtil des pieds. La danse du châle d'apparat On croit que cette danse élégante et énergique permettait à l'origine aux jeunes femmes de montrer leurs châles neufs. Le jeu de jambes élaboré est au centre de cette danse qui suit les rythmes changeants du tambour, accompagné de tournoiements et de plusieurs mouvements complexes. Dans cette catégorie, les danseuses doivent suivre le rythme du tambour et arrêter de bouger précisément à la fin, les deux pieds au sol. Elles portent des robes décoratives en tissu à la hauteur des genoux, des mocassins perlés et des jambières assorties. La danseuse porte son châle autour des épaules de façon à ce que les franges bougent. La danse à clochettes La danse à clochettes des femmes tire son nom des robes ornées de cônes métalliques que portent les danseuses. La robe est faite de tissu décoré de centaines de cônes métalliques appelés clochettes. Les danseuses portent des robes à la hauteur du genou, décorées de multiples rangs de petites cloches ou de clochettes et dansent au rythme du tambour du pas le plus léger possible pour faire tinter les clochettes. Le son des clochettes doit s'arrêter précisément avec le son du tambour. Les danseurs métis traditionnels Les provinces des prairies canadiennes sont la patrie des Métis, descendants des premiers Européens à s'établir dans l'Ouest canadien et des peuples autochtones qui y habitaient déjà. La musique des violoneux métis fait partie de la tradition orale transmise d'une génération à l'autre depuis plusieurs siècles. Le violon joue la mélodie, raconte l'histoire et les mélodies des violoneux racontent de nombreuses légendes métisses. Ils battent le rythme en tapant des pieds ou en frappant ensemble des cuillères et les temps inégaux et irréguliers du violon impriment aux gigues métisses un rythme aussi unique que l'est la technique des violoneux métis. Les temps supplémentaires qu'elle contient font de la gigue métisse une danse très rapide, d'un style unique, même si elle est similaire aux pas de danse écossais et irlandais. Parmi les danses traditionnelles des Métis, on compte la danse carrée, la danse du canard et la gigue de la rivière Rouge, qui est la plus connue. La gigue de la rivière Rouge est une pièce de musique spéciale pour violon qui se joue et se danse en deux parties. Quand le violoneux joue la partie aigüe, le danseur fait un pas de gigue compliqué. Ce n'est pas tout le monde qui peut danser cette gigue. Les danses sont très énergiques et chaque couple, surtout chez les hommes, tentent de surpasser leurs compagnons. Quand les notes de la partie plus grave commencent, les Métis font des pas de danse rapides comme l'éclair, si rapides que l'oeil a peine à les suivre. Plusieurs danseurs de gigue métisse connaissent jusqu'à 50 différents pas de danse. Chanteurs gutturaux inuits Le chant guttural est une forme de musique inuite habituellement pratiquée par deux femmes. Les chanteuses se tiennent face à face et chaque chanteuse répète un son différent avec un rythme rapide. À l'origine, le chant guttural inuit était une forme d'amusement pour les femmes pendant que les hommes étaient partis chasser. Les Inuits le considéraient comme un type de jeu vocal ou de respiration plutôt que comme une forme musicale. La plupart des chanteuses se tiennent droites, face à face, et se tiennent par les bras. Parfois, elles font des mouvements de danse en chantant, comme se balancer de gauche à droite. Les sons, produits pendant l'inspiration ou l'expiration, sont autant sonores qu'insonores. La première chanteuse à manquer de souffle ou qui ne réussit plus à suivre le rythme de l'autre commencera à rire ou tout simplement arrêtera de chanter et perdra la partie. Une partie dure généralement entre une et trois minutes. La gagnante est celle qui l'emporte sur le plus grand nombre de chanteuses. Source : Anciens Combattants du Canada |