La samba, la musique du Brésil :
Tout le monde a déjá entendu parler de ce rythme qui, lent ou rapide, enchante celui qui l'écoute. Aux origines et aux couleurs d'Afrique et d'Europe, la samba symbolise et fait la synthèse culturelle du Brésil dans le domaine musical. La samba d'aujourd'hui est le résultat d'un lent travail de fusions et d'incorporations d'autres rythmes venus d'ailleurs et qui se sont adaptés à la plus grande colonie portugaise des tropiques d'antan, le Brésil.
La samba avec le café et le football sont bien plus que des clichés sur le Brésil. Ils font partie du quotidien de millions de personnes dans ce pays. Raison pour laquelle, dans le but de mieux faire connaître notre pays, nous nous sommes penchés sur les origines et la portée de ce rythme qui est devenu le plus grand ambassadeur du Brésil.
Plusieurs rythmes sont à l'origine de la samba actuelle. Au cours des siécles, ceux-ci ont fusionné ou incorporé d'autres influences pour arriver à la samba. Voyons les principaux de ces rythmes:
Du batuque à la samba
• Le batuque et les calhandos ou calandus
Le batuque, c'est une "désignation commune à certaines danses afro-brésiliennes accompagnées de chansons et d'instruments de percussion" ou encore "l'acte de frapper de manière répétée, de marteler, de faire du brtuit" (Novo Dicionário Básico da Língua Portuguesa, FOLHA/AURÉLIO, Edité par la FOLHA DE SÃO PAULO et NOVA FRONTEIRA). A noter également le mot la batucada, qui veut dire le "rythme ou la musique du batuque" ou encore "réunion populaire, généralement dans les rues, où l'on joue de la samba avec des instruments de percussion, avec un accompagnement vocal ou non" (Id.). Il faut noter aussi le verbe batucar: "frapper de manière rythmée et répétée" (Ibid.); puis, celui qui fait du batuque, le batuqueiro.
En quelques mots, les Portugais nommaient batuque tous les rythmes et danses du Brésil pendant la période coloniale, plus précisément entre les XVIe et XVIIe siècles.
Les calhandos (dans les Minas Gerais) ou calandus (le nom courant à Bahia) étaient les noms des danses et de rythmes religieux africains de la colonie qui sont également à l'origine de la samba. Ceux-ci survinrent au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
De la ville à la campagne et vice-versa
De cette fusion voient le jour le fofa, le lundu et le fado (XVIIe - XVIIIe s.), puis la modinha et lundu-canção (XVIIIe et XIXe s.) dans l'environnement urbain. D'un autre côté, dans les campagnes, celle-ci produit le jongo, la samba et le coco, déjà plus proches de nous, car cette fusion se passe déjà au cours du XVIIIe et au XIXe siècles, dans une aire géographique qui va de São Paulo jusqu'au Nordeste du pays. Ces influences croisées entre la ville et la campagne s'opèrent encore de nos jours. Le forró en est l'exemple majeur, puisque ce rythme issu des campagnes gagne également les villes. Mais, voyons le brassage de tous ces rythmes un peu plus en profondeur.
• Fofa était une dans d'origine portugaise du XVIIIe siècle qui a débarqué également au Brésil vers cette époque.
• Lundu : le lundu ou lundum est une danse d'origine africaine, populaire au Portugal au XVIe s. Son côté licencieux était déjà attesté vers la fin du XVIIIe s. C'est également vers cette même période que le lundum débarque au Brésil, où, accompagné d'une guitare, il devient assez populaire. Sa sensualité a fait qu'il ait été frappé de censure par la Cour portugaise et par le Pape. Cette sensualité impliqua effectivement dans l'interdiction du lundu. Cependant, un peu en cachette, le lundu réapparaît dans les Etats de São Paulo, Minas Gerais et Pará (île de Marajó, surtout).
• Fado : la célèbre chanson nationale du Portugal, à l'air mélancolique, fataliste et triste. Le fado a été introduit à Lisbonne après le retour du Brésil du Roi du Portugal D. João VI. Certains affrment que son origine est celle du lundu ou lundum de la colonie.
• Modinha : "de la deuxième moitié du XVIIIe s. à la moitié du XIXe s., il s'agissait d'un genre de romcancede salon (...) et inspirée, quant à la forme, de l'aria de l'opéra italien". (Novo Dicionário Básico da Língua Portuguesa, FOLHA/AURÉLIO, Edité par la FOLHA DE SÃO PAULO et NOVA FRONTEIRA). Après 1850, "c'est un genre de chanson populaire urbaine accompagnée à la guitare" (Id.).
• Lundu-canção : ce genre de lundu (voir ci-dessus) est surtout joué et dans dans les salons.
• Jongo : le même que caxambu. Le caxambu, dans le Minas Gerais, est un tambour assez grand utilisée dans une danse qui porte le même nom, connue également sous le nom de jongo. Le rythme avait déjà des airs de la samba actuelle.
• Samba : revoir l'Introduction, si nécessaire.
• Coco : le coco est originaire du Nordeste et plis précisément, de l'Etat d'Alagoas. Il s'agit d'une danse populaire ou espèce de ronde accompagnée de chants ou de percussions.
• Choro : le choro est, de tous ces rythmes celui qui le plus proche de nous du point de vue chronologique, car il apparaît vers la fin du XIXe siècle. Autre rythme purement carioca, le choro est joué, à l'origine, avec une flûte, une et une petite guitare (cavaquinho). Plus tard, on ajoutera une clarinette, un trombone, etc.
A l'exception du fado et de la fofa, toutes ces danses et ces rythmes sont encore plus ou moins courants de nos jours, d'une région à l'autre du pays.
Source : Top do Brasil