La Bolivie est un monde où les hommes entretiennent des liens mystérieux avec la nature et où les dieux sont omniprésents.
Les feuilles de coca sont en vente libre sur les marchés. Leur consommation est courante, par les Indiens en particulier, elle leur permet de supporter leurs conditions de travail, mais elles ont aussi une fonction religieuse, elles marquent le lien qui unit les Indiens à la pachamama, la " Terre-Mère ". L'Hallpay ( offrande) souligne le lien presque charnel qui unit les Indiens à la nature.
Comme au temps de l'Inca Pachacutec, chaque village a son costume, ses couleurs, ses motifs.
Par sa diversité géographique, la Bolivie est riche en manifestations folkloriques d'une particulière authenticité. Cette authenticité se doit, en grande partie, à l'isolement de certaines régions.
Dans le région de l'Orient formée de "selva", de plaines inhospitalières, la musique est constituée de tonalités monotones interprétées sur des flûtes et instruments de percussion.
Dans les vallées riantes et calmes, la musique et la danse se font légères, on utilise des instruments à cordes.
Dans les vallées méridionales, Chuquisaca et Potosi règne la musique indienne. Avec la guitare, la harpe, le violon, l'un des instruments préféré est le Charango, petite guitare joyeuse et sonore inventée par les Indiens. Il faut signaler, dans cette région deux danses : la Wisphala et le Pujllay.
L'homme de l'Altiplano, influencé par le paysage lunaire et la solitude s'exprime à travers les flûtes : zampona ( flûte de Pan) wankara, bombo, Quena ( flûte sans embouchure) , pinquillo, pututo ....
L'une des manifestations la plus célèbre d'Amérique latine est le carnaval d'Oruro. Deux ensembles dominent cette fête : la Diablada et la Morenada parmi une foule de groupes folkloriques où chaque danse relate un épisode de l'histoire du pays.
Dans d'autres régions du Nord de l'Altiplano, la variété des danses et des costumes est si grande, que chaque communauté a la sienne. On peut citer les Auki-Auki, qui tournent en dérision les conquérants Espagnols et les Uyusiris, ensemble de danseurs portant des jupes de paille ou de totora avec un poncho de couleur sombre.
Tarabuco accueille l'un des marchés les plus célèbres de Bolivie. On rentre dans un monde indien, celui des Quechuas. Une fois par semaine les Indiens se rendent au marché. Le village est envahi par une foule bigarrée : poncho rouge rayé, montera noire en forme de casque espagnol, tétar des belles jeunes filles à marier, en forme de casquette, robe noire des femmes. On y danse au son des charangos et des zamponas.
Source : Los Koyas