Avant de mettre un pied en terre australienne, nous voulions rencontrer des aborigènes et découvrir un peu leurs traditions, en particulier autour de la danse et du chant. Nous avions certainement pleins de préjugés dans la tête. Mais, surtout nous avions une image de l’Australie comme étant une terre aborigène à son origine qui aujourd’hui cultive et entretien cette culture.
Le site d’Uluru à quelques centaines de kilomètres de Coober Pedy, étant un site aborigène préservé, nous pensions pouvoir rencontrer un peu cette mystérieuse culture et cette minorité dont on entend tant parler en Europe. Et bien… nous avons été plutôt déçus et très surpris de la façon dont les choses sont gérées et orchestrées pour le tourisme. Uluru est un site qui appartient à la communauté aborigène des Anangus. Ils ont loué l’exploitation et l’aménagement du site à l’administration australienne pour 99 ans ! Un centre culturel tente d’expliquer les légendes aborigènes et de montrer comment les tribus vivaient autour de ce mythique rocher rouge. Mais… la majorité des explications nous échappe. Les seuls aborigènes que nous avons croisé aux alentours de Yulara, puis de Coober Pedy, étaient malheureusement dans la rue, saouls la plupart du temps et visiblement « en marge » de la société, tandis que le site d’Uluru est entièrement géré par des blancs, fiers de nous expliquer que ce lieu est un site aborigène à préserver… Où commence la volonté de faire connaître une culture et où s’arrête la mise en scène pour faire de l’exotisme pour le touriste ? La question nous a traversé l’esprit. Cela nous a mis un peu mal à l’aise de voir d’un côté du parking un Ranger, tout ce qui a de plus australien, expliquant une légende aborigène, tandis que de l’autre côté du parking, 5 aborigènes fouillaient dans les poubelles. Loin de nous l’idée de juger car nous n’avons passé qu’un mois ici. Mais nous avons discuté de ce sujet avec quelques australiens et tous nous ont dit à peu près la même chose. La minorité aborigène est aujourd’hui presque absente de la société australienne. Ils vivent majoritairement en marge et plutôt mal. Les quelques tribus qui vient encore de façon traditionnelle se comptent sur les doigts d’une main et la majorité d’entre eux tente de vivre (ou de survivre ?) grâce aux aides publiques. Un sentiment assez curieux se dégage de ce constat. On a l’impression que tout ce que nous voyons et entendons sur l’importance de la culture aborigène est une sorte de « mise en scène » ou d’entretien de quelque chose de perdu depuis déjà bien longtemps. Pas de vraie découverte donc de la culture aborigène pour nous, si ce n’est que nous avons compris combien cette culture est en passe de disparition réelle. En bref, nos attentes ont un peu volées en éclats, mais c’est aussi dans ces découvertes et ces déceptions que l’on prend la mesure des choses, d’une société… Comme nous sommes un peu restés sur notre fin, nous avions tout de même envie de vous faire partager quelques images d’un spectacle vu à Sydney, qui nous a profondément marqué. La création est britannique, mais nous y avons assisté en plein air, sous le ciel étoilé de Sydney, en plein cœur d’Hyde park pour la soirée d’ouverture du festival de l’été. Le spectacle « As the world tipped », qu’on pourrait traduire par « quand le monde chute » fut créé suite à l’échec du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique. La performance de danse aérienne est époustouflante Source : Un pas de côté sur le monde. |
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