Ikaria

Ikaria, île montagneuse et très verdoyante, remémore le mythe d'Icare et de sa chute sur les côtes de l'île pour s'être trop approché du soleil avec ses ailes de cire.
Dans l'antiquité, on l'appelait Makri ou Dolioché, en raison de sa forme oblongue, et aussi Ichtyoussa pour ses eaux poissonneuses.
C'est une île dans l'ensemble vierge et sauvage, aux côtes sud dénudées et rocheuses, mais aux côtes nord beaucoup plus douces et bordées de belles plages. Elle est traversée en longueur par la chaîne de l'Athéras qui forme des ravins tapissés d'une riche végétation, qu'arrosent des torrents et des cours d'eau qui se jettent dans la mer.
                
Le chef-lieu de l'île est le port d'Agios Kirikos, dont les maisons aux balcons fleuris s'étagent à flanc de colline. On peut y voir un petit musée archéologique assez intéressant, qui renferme des objets datant des époques néolithique, géométrique et romaine.
Au S.O. de la capitale, on découvre d'abord le village de Therma Lefka­das, avec sa plage d'où jaillissent des eaux thermales, puis des hameaux aux maisons en pierres sèches et enfin le village de Chrissostomos, enfoui dans la verdure.
En revenant à Agios Kirikos et en suivant la route qui part en direction N.E., on arrive à Therma, station thermale réputée depuis l'antiquité pour ses eaux radioactives. Il ne subsiste malheureusement que quelques ruines insignifiantes des thermes antiques.

La route part ensuite à l'assaut du mont Athéras pour redescendre un peu plus loin vers la côte nord. La première étape sera le petit port d'Evdilos, jadis capitale de l'île. A 2,5 km de là, on visitera, dans le hameau de Kambos, un petit musée archéologique où sont réunies les antiquités trouvées dans la région. Le village est construit sur l'empla­cement de l'ancienne Oinoé, cité renommée pour ses vignes et, où selon la légende, aurait poussé le premier cep. Il subsiste aujourd'hui des vestiges des murailles antiques, d'un aqueduc et d'une construction appelée "Palatia". Dans le village de montagne de Kassikia, le château de Nikaria (Xe s. ap. J.C) est un beau spécimen d'architecture byzantine.
                
Deuxième étape sur la côte nord: le petit port d'Arménisti, situé dans une belle région de pinèdes arrosées de nombreux cours d'eau, au bord d'une merveilleuse plage de sable. De là, on se rendra à Christos tis Rachis, d'où l'oeil embrasse un vaste panorama, et au monastère de la Panagia Moundé (Xie s. ap. J.C.), décoré de fresques et offrant, lui aussi, une vue panoramique.
A proximité d'Arménisti se trouve le petit port de Nas, où, dans l'antiquité, se dressait l'un des sanctuaires les plus célèbres de la déesse Artémis. Il n'en subsiste aujourd'hui que quelques vestiges du môle et un fragment du sol du temple.
Des caïques partant d'Agios Kirikos permettent de visiter d'autres plages et villages pittoresques, notamment sur la côte sud de l'île.
Agios Kirikos est pourvu d'une station d'approvisionnement pour les yachts.