Voyage 2006 en Roumanie

SAMEDI 26 AOUT 2006 - 6ème jour.


La matinée de ce samedi a été consacrée, pour les membres du groupe "Vitrifolk" à la répétition du spectacle qu'ils allaient donner le soir ainsi que le lendemain.
Tout le monde étant un peu énervé et le trac commençant à se faire sentir, cette répétition a été assez houleuse et tout le monde a été ravi quand elle est arrivée à son terme




Après-midi, nous sommes allés visiter "le château de Dracula" qui est distant d'environ 30 kilomètres de Vatra Dornei et qui, en réalité, est un hôtel qui essaye de retracer l'histoire du comte Dracula.
Outre une transformation de l'hôtel en "château-fort" par des reconstructions de murs extérieurs, une salle "Dracula" a été aménagée dans les caves de l'établissement et où un guide retrace toute l'histoire du célèbre personnage avec de petites surprises à le clé...
Autour du "château", des échoppes proposent aux touristes les habituels souvenirs roumains avec quand même, là-bas, beaucoup d'articles ciblés "Dracula".




Le soir, avait lieu la soirée roumaine donnée en notre honneur.
La cérémonie officielle s'est déroulée à la "Casa de Cultura" (Maison de la Culture) de Vatra Dornei. La localité de l'endoit était représentée par le Maire, Monsieur Ioan Moraru; Fosses-la-Ville était représenté par Monsieur Bruno Ansart, remplaçant Monsieur Bernard Meuter n'ayant pas pu nous accompagné vu son mariage ce 26 août 2006 en Belgique.


Après de brefs voeux de bienvenue et de remerciements de la part de la délégation belge, nous avons pu admirer une petite exposition réunissant des oeuvres d'artistes locaux qui exposaient leurs travaux pour la première fois.


A l'issue de cette visite, tous les convives sont passés dans la salle contigue où une magnifique table avait été dressée et où allait se dérouler le banquet de cette soirée roumaine.


La commune de Fosses-la-Ville avait tenu à participer à l'organisation de cette belle soirée en offrant une multitudes de très bonnes bières belges si appréciées de nos amis Roumains.

  
La soirée débuta bien sûr par les allocutions officielles, toujours si prisées en Roumanie.
Le Maire de la ville, Monsieur Ioan Moraru, dans un français parfait a souhaité un très bon séjour à tous les participants et a surtout insisté sur les liens d'amitiés et de fraternité qui étaient en train de se lier, depuis quelques années, entre nos deux localités et nos deux pays. Il a également remercié tous les protagonistes qui ont permis, de part et d'autre des frontières, d'arriver à ce résultat.
Ce fut alors au tour de Monsieur Bruno Ansart, représentant l'administration communale de Fosses-la-Ville, de nous faire un discours magnifique de sensibilité, de délicatesse et d'espoir concernant la réunion de nos deux communautés. Propos plein d'humour et de traits d'esprits, que la traductrice, Madame Paraschiva Lates a parfois eu de la peine à rendre exactement, en roumain. Encore bravo et un grand merci à toi, Bruno (voir l'intégralité de son discours ci-dessous).


Pour terminer, Pierre Parent a tenu, lui aussi, à remercier ses nombreux amis Roumains en leur adressant quelques mots en roumain :
Domnule Primar, doamnelor si domnilor, prieteni mei români,
noi sintem foarte onorati de a fi primiti in comuna voastra, unde ne sîntem foarte bine. Prietenii mei din Belgia va multumim mult pentru primirea calduroasa si pentru amabilita pe care a dovediti. Speram ca aceasta prietenie va continua si ca ne vom revedea.



Pendant la soirée, le groupe "Vitrifolk" a présenté son spectacle et a rencontré un énorme succès.

  

Le groupe local de danses folklorique a également dansé pour nous, une chorégraphie de leur cru et comprenant toutes les mélodies de l'endroit. Ci-dessus, le groupe des adolescents et un exemple du costume local des aînés.


A l'issue de la prestation des différents groupe, tous les Belges participant au voyage se sont vu remettre un "diplôme d'honneur" à son nom pour lui rappeler, plus tard, tous les bons moments passés en Roumanie au cours de ce périple. Voici notre amie Yannick recevant le sien.


La soirée s'est prolongée tard dans la nuit dans une ambiance folle de danses folkloriques et de danses plus modernes. Un mélange des communautés faisant plaisir à voir tant la sympathie et la joie de vivre transparaissaient sur les visages.

Discours prononcé lors de la soirée officielle du samedi 26.08.2006 en l'hôtel de ville de Dorna Arini
Monsieur le Bourgmestre, Mesdames, Messieurs, chers amis,
Il me revient donc l'honneur de représenter à titre officiel les autorités communales de Fosse-la-Ville, puisque notre échevin de la culture, Monsieur Bernard MEUTER, célèbre son mariage en Belgique alors que nous sommes ici.
Si je devais donner un titre à mon intervention, je l'appellerais peut-être "les ruisseaux qui forment les rivières". L'aventure que nous sommes occupés à vivre démarre en effet par une petite goutte d'eau : Monsieur Pierre PARENT et son attrait pour le folklore et la culture roumaine.
Cela va donc débuter par des stages qu'il va faire dans la région et cette rencontre avec une culture différente va évidemment déboucher sur des rencontres avec des hommes.
Ce qui distingue entre autres l'homme de l'animal, c'est sa culture, son identité. Une amitié va donc naître avec Florin et Parasquiva (responsables des jeunes danseurs roumains). Très vite, cette relation d'amitié va connaître une amplification au niveau communal roumain, par l'intermédiaire de Monsieur Johan MORARU, votre maire, premier citoyen.
Cette nouvelle rencontre du particulier avec le culturel et le politique va finalement aboutir à un projet un peu fou d'organiser un échange officiel entre nos deux communes et la venue du groupe BRADULETUL en mai 2005 en Belgique, à Fosse-la-Ville et, notre venue actuelle ici à Dorna Arini en août 2006.
Nous en sommes donc au stade d'une rencontre de deux populations de deux cultures différentes. Et, si je dis deux cultures différentes, c'est peu dire puisqu'aussi bien, j'ai relevé que dans l'autocar qui nous a amenés de Belgique, nous étions entre autres, deux Italiens, trois Français, un Kabil (Algérie), deux Flamands (Ostende) et une série de Wallons de tous horizons.
D'autre part, en ce qui concerne la Bucovine, région où nous sommes accueillis, il y a, d'après certaines statistiques, 60% de Roumains, 20% d'Ukrainiens, 5% de Germains, 5% de Juifs, 5% de Hongrois, 5% de Slovènes, de Celtes et de Polaks.
C'est donc ici que l'on peut comprendre l'importance de ce qui distingue l'homme de l'animal et du rôle majeur de la culture.
Je profite de cette occasion pour souligner ce rôle moteur, car nous vivons une période où apparemment certains hommes, certains courants se servent justement de la différence de culture pour séparer, diviser les populations et alimenter des conflits, et parfois même encore pour justifier de véritables génocides.
Et, c'est donc pour moi une opportunité, en tant que représentant d'une autorité publique, de souligner l'importance du phénomène que je décrivais il y a quelques instants : échange de culture – rapprochement.
En effet, en m'adressant à votre maire, je lui parle dans le cadre d'une relation bilatérale qui maintenant prend de l'importance et une signification particulière.
Vous qualifiez votre maire de "primar". Il n'y a de primar que s'il y a une population à représenter. En effet, à quoi servirait d'être primar si l'on était seul; dans ce cas-là, on serait également dernier. Il faut donc représenter une population, une culture, une voie, une aspiration.
Je reviens donc à ma goutte d'eau qui a créé une rivière qui se jette dans un fleuve et qui lui, à son tour, se jette dans la mer, comme la Dorna se jette finalement dans le Danube et dans la mer.
J'ai donc envie, à travers notre échange (que j'appelle les rivières), de m'attacher à cette destination : la mer.
La mer (liquide) pourrait s'apparenter à la mère maternelle. Il n'y a d'ailleurs que l'orthographe qui diffère. Et la mère n'est-elle pas notre origine, comme l'Afrique il y a des millions d'années, dont sont parties les tribus qui se sont dispersées et qui ont engendré l'établissement de civilisations différentes à travers les continents.
Le monde est donc ainsi fait, d'allers et de retours, de l'unité vers la diversité et des diversités vers la réunion. Les réunions de peuples et de cultures différentes sont essentiels dans le but que tout homme tente d'atteindre : vivre en paix !
Le pouvoir politique devrait donc être le moteur de cette aspiration légitime et indispensable.
A ce titre donc, si une collaboration de nos deux communes peut être bénéfique, ce serait une collaboration qui favorise les rencontres, la découverte de l'autre, l'apprentissage des différences, l'accès à la culture. Cette démarche devient une exigence fondamentale pour que la paix puisse être autre chose qu'une aspiration ou un rêve.
Les dictateurs l'ont d'ailleurs bien compris en cultivant l'ignorance des populations et le repli sur soi et en instaurant des références uniques.
Ceci donc est le message que je crois être autorisé à adresser à votre autorité politique.
Je suis d'ailleurs tout à fait convaincu que votre maire, votre "primar" au-travers des efforts visibles qu'il apporte à la qualité de notre rencontre, travaille dans ce sens.
De notre côté, je peux lui assurer que nous profitons pleinement de l'occasion présente et que déjà de nouvelles amitiés se construisent. Les débuts sont parfois difficiles, et notamment en raison de la langue, mais nous progressons chaque jour.
Personnellement, mon vocabulaire s'étoffe : palinka, tuika, biéra, affinata, vichinata, norok, etc... (vocabulaire de table).
Mais peut-être est-ce dû à la chaleur de mon hôte ?
Pour finir, je dirais : "les discours, c'est bien, comme quand on dit je t'aime à quelqu'un, mais le montrer, c'est encore mieux".
C'est donc avec grand plaisir qu'au nom de la commune de Fosse-la-Ville, je vais remettre quelques cadeaux pour sceller notre amitié et notre rencontre.
Et pour terminer, je propose que nous entamions un petit refrain ...(hymne de Steaua Bucarest).


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