Une équipe de calusari se compose d'un nombre impair d'hommes, indépendamment de leur âge ou de leur état-civil. Au sein du groupe, il y a une hiérarchie dans la responsabilité : Le "Vataful din coada" (le meneur à l'extrémité de la rangée), l' "Ajutorul de vataf" (l'assistant du chef) et le "Vataf" (le chef). Un autre membre important du groupe est le "Mutul" (le muet), qui porte un masque, est armé d'une épée en bois peinte en rouge, et est muni d'un phallus en bois rouge fixé à sa ceinture. Par ses gestes et ses pantomines il dirige les actes rituels et tient également le rôle de comique. Chaque danseur possède un bâton.
Le lever du drapeauou les réunions des Calus ont lieu le samedi soir. Le rituel est décrété en secret et en dehors du village dans les endroits où on dit qu' "Iele" réside. Jusqu'au moment réel du lever de drapeau, tout est fait en silencxe. Le drapeau est attaché à un poteau et est constitué d'ail, d'absinthe et de tiges de blé vert enveloppés dans une serviette de toile blanche. Cela représente la puissance magique du Calus et est le symbole de la solidarité du groupe. La seconde partie de la cérémonie se compose d'une suite de danses de Calus. La troisième et dernière partie est l'enterrement du drapeau. Il est effectué dans le même endroit qu'au début de la cérémonie et est censé congédier les corps, libérer les calusari de leur serment, et les réintégrer dans la vie normale.
Le calusari (prononcé « kurl-oo-shah ») est une danse roumaine traditionnelle qui ressemble beaucoup aux morris dances anglaises et qui sont originaires de Roumanie méridionale. Le mot «calusari» signifie «homme-cheval». On dit que la danse est tirée d'un rite de fertilité pré-chrétien et qu'elle apporte chance, santé et bonheur aux villages dans lesquels elle est dansée. Les danseurs portent des pantalons blancs et des tuniques blanches, avec des rubans très colorés tombant de leurs chapeaux. Des clochettes sont fixées à leurs chevilles, et les danses incluent l'utilisation des bâtons dressés en l'air ou dirigés vers le sol pour servir d'appui. Comme dans beaucoup de morris-dances, le groupe conprend un "fou", connu sous le nom de «nebun».
Les traits caractéristiques des danses sont :
Commencer par une marche (plimbari), ou un pas de base, puis, sur un cercle se déplaçant en sens inverse des aiguilles d'une montre, réaliser des figures plus complexes (Miscare) exécutées sur place entre des promenades, et formées de combinaisons de divers éléments, souvent au début, au milieu ou la la fin de la danse.
Des danses de groupes d'hommes, avec les éléments principaux des danses rituelles se retrouvent le long des Carpathes et en Transylvanie. Les variantes des carpathes telles que Trilisesti et Tântaroiul de Moldavie, Barbatescul et De sarit des Maramures, incluent seulement les éléments les plus fondamentaux tandis que De bâta, Haidau, et Fecioreasca de Transylvanie sont très proches du Caluseri avec l'ajout des développements ultérieurs, plus complexes.
Le festival de Whitsun est l'occasion, pour le Calush, de danser «Le petit Cheval». C'est non seulement une partie d'un ancien rite de fertilité mais également une prestation admirable de danseurs roumains professionnels appellés "Calushari" qui ont acquis une réputation mondiale.