Les Danses traditionnelles

Les danses traditionnelles du Banat suivent un shéma, ou cycle, que l'on retrouve dans toute la Roumanie avec de légères variations quant aux types de danses associés. Le cycle commence par une lente danse d'introduction, suivie de danses masculines permettant aux participants de démontrer leur agilité, puis de danses en couple qui débutent sur un rythme modéré pour finir sur un tempo rapide.
Les danses sont souvent nommées d'après leur village d'origine comme la "hora de la Ferendia", ou d'après les villageois comme la "brâul ciclovenilor", ou encore d'après une personne donnée par exemple la "brâul lui Boscai". Certaines ont un nom qui leur est propre comme la "momiru" qui est un type de brâul.

La hora fait appel aux hommes et aux femmes de tous les âges. On la danse lors des réunions du dimanche et aux mariages. La hora est une danse introductive qui s'exécute en un grand cercle fermé. Les participants, qui se tiennent par la main, les bras légèrement pliés et vers l'avant à hauteur des épaules, tournent généralement dans le sens des aiguilles d'une montre, et souvent font des pas en avant ou en arrière en diagonale. Il existe des variantes de la hora de noms différents selon les régions, comme la hora mare (grande hora), la plus commune, ou la hora lente.

La doina constitue l'essence même de la musique roumaine et le plus belle expression artistique de la culture de ce pays. Il s'agit d'une type de chanson libre composée d'une série d'éléments mélodiques que l'interprète se charge d'ornementer et de prolonger. Fortement présente dans les traditions folkloriques de nombreuses régions roumaines, on la rencontre plus particulièrement en Moldavie, Muntenie et Dobrogia.

Les danses du type "ardeleana" constituent l'essentiel des danses en couple de l'ouest roumain. En colonne, les couples de danseurs se font face et se tiennent les mains. Ces danses rappellent la contredanse américaine et les danses anglaises alignées. Le terme ardeleana signifie "originaire d'Ardel", nom roumain du centre de la Transylvanie. Malgré leur nom, ces danses sont typiques des régions du Banat et de Critana. Le version très rapide de la danse en couple est appelée la "de doi" ("doi" correspondant à "deux" se réfère au couple de danseurs). Il existe une grande variété de figures, qui pour la plupart, requiert que la danseuse, guidée par son cavalier, tourne rapidement sur elle-mêm. Les "de doi" permettent également au musicien de démontrer ses talents d'artiste.

La brâul est un genre d danse masculine dont on trouve diverses variantes dans la chaîne des Carpates et dans le sud de la Roumanie. Il existe de nombreuses et différentes versions de la brâul dans la province du Banat, certaines sur un tempo standard en 2/4, mais le plus souvent sur un rythme asymétrique en 7/16 (3+2+2) qui se retrouve dans d'autres danses des Balkans. Beâul est un terme dacio-illyrien qui signifie "ceinture", se référant vraisemblablement au fait que les danseurs tenaient la ceinture de leur voisin. Cette pratique, encore commune aujourd'hui en Bulgarie et dans l'est de la Serbie, n'est plus en usage en Roumanie où les danseurs se tiennent par les épaules pour cette danse, dont seul le nom évoque encore cette ceinture.

La sorocul ("destin") des plaines du Banat, est considérée comme la plus diffucule des danses masculines de la région. Bien qu'elle soit parfois en solo ou en couple, la sorocul appartient au genre de danses le plus répandu où les hommes exécutent à l'unisson une série de figures. Elle est apparentée aux danses masculines de Transylvanie et aux danses rituelles Càlus/Càluseri (réservées aux hommes et originaire de la région de Muntani. Les danseurs exécutent des sauts spectaculaires et frappent des pieds au son de disques railleurs.)

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