Le Gule Wamkulu - Danse du Mozambique

Il s'agit d'une danse rituelle, faisant partie d'un culte initiatique secrète, pratiquée depuis des siècles (on a la preuve qu'il existait au 17e siècle) par les Chewa, une population du Nord de la Zambie, du Malawi et du Mozambique. Il est dansé par les membres, tous masculins, d'une confrérie secrète, les Nyau, qui jouait un rôle de solidarité masculine dans la société matrilinéaire Chewa.



Le Gule Wamkulu fête la fin de l'initiation des garçons et marque leur intégration dans la société des adultes. Il est exécuté après la moisson de juillet et accompagne non seulement les rites d'initiation mais aussi les mariages, les funérailles ou l'intronisation d'un chef. Les danseurs Nyau porte des costumes et des masques de bois et de paille qui représentent diverses figures : animaux, esprits des morts, marchands d'esclaves ou objets symboliques parfois inspiré de la culture européenne : l'hélicoptère ou la « honda » font ainsi actuellement partie de la mascarade. Ces figures représentent souvent un personnage malfaisant correspondant à des formes de méconduite, ce qui permet de divulguer des valeurs morales et sociales. Les danses exécutées avec énergie divertissent et effraient le public

Les Chewa attribuent la création des êtres vivants à Chiuta, un dieu qui habite le mont Kapirintiwa qui se trouve aux frontières du Malawi et du Mozambique. Ancêtres et esprits restent en contact avec le monde vivant à travers le Gule Wamkulu. La cérémonie consiste en des danses organisées formellement pour démontrer les capacités physiques des danseurs, qui résultent, pour les adeptes, de leur état spirituel.

De façon plus informelle, des groupes de 4 ou 5 personnes masquées sortent dans les villages où elles sont considérées comme dans un état animal ou ancestral. Elles sont susceptibles d'entrainer les imprudents qui les croiseraient dans le cimetière à des fins rituelles. Pour éviter ce mauvais sort, les passants qui croiseraient un Gule sur la route leur jette quelque pièce de monnaie. Toujours actives, les sociétés Nyau ont su résister aux tentatives coloniales et missionnaires d'éradiquer leur rituel animiste. En fait, il arrive souvent que les hommes Chewa participent à la fois fois d'une église chrétienne et d'une société Nyau.

Source : Les Amis du Mozambique

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