Divers Tahiti - LA DANSE POLYNESIENNE

La danse a toujours été partie prenante de la vie des Polynésiens. A chaque moment de l'existence traditionnelle polynésienne, les hommes et les femmes s'expriment par la danse.

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Une tradition enracinée

Avant l’arrivée des premiers missionnaires européens, tout était prétexte à la fête, comme le couronnement d’un prince ou l’arrivée d’invités de marque. Les réjouissances duraient parfois plusieurs jours et comprenaient aussi des chants très variés. Parfois, la reine se joignait également aux festivités. Les danseuses étaient coiffées d’une triple couronne de fleurs et de feuilles ou d’un turban, décoré de fleurs odorantes et de plumets.

Une source d’archives inestimable

La culture polynésienne étant de tradition orale, les documents d’archives sont en grande majorité des écrits rédigés par des missionnaires religieux ainsi que des voyageurs étrangers.

Dans son livre La danse à Tahiti, le père O’Reilly rapporte de nombreux témoignages, parmi lesquels celui du capitaine Lesson du navire La Coquille, qui passant par Tahiti, invite un Tahitien du nom de O Touri à monter à bord de son bateau. Lorsque les marins ont demandé à O Touri de danser, il leur aurait répondu que « les danses sont aujourd’hui sévèrement défendues par les nouvelles lois de nos ministres et il ne faut pas qu’ils l’apprennent » avant de se mettre à danser. Dans son journal, le capitaine Lesson décrit ses impressions face à la scène : « O Touri nous parut un tout autre homme sous l’influence des émotions, que sa mimique faisait naître en lui. Ses traits ordinairement empreints de jovialité, s’exaltaient jusqu’à l’héroïsme et passaient jusqu’aux sentiments de haine et de férocité. Ce combat simulé dont il figurait toutes les phases lui rappelait ses ancêtres et les jeux de son enfance. »

Les instruments d’accompagnement

Le père O’Reilly indique également que la musique, qui accompagnait ces danses, étaient principalement composée de percussions, comme le tambour ihara, section de bambou entre deux nœuds, qui porte des fentes maintenues ouvertes par une petite pièce de bois et que l’on frappe avec deux baguettes.

Le tamtam des tambours était accompagné en général par le son doux et plaintif du vivo, une flûte de bambou d’environ 30 cm de long, qui a une des extrémités fermée par le noeud du bambou et porte un petit trou par lequel on souffle avec la narine. La flûte est percée de cinq trous sur le dessus, sur lesquels on place les doigts et un en dessous, pour le pouce. Autrefois, la flûte était décorée de corde tressée et de dessins au fer rouge.

Les péripéties de la danse polynésienne

Le code Pomare
Si les missionnaires ont toujours défini comme priorité de sauver les âmes, ils ont à la fois éprouvé la nécessité d’étouffer l’expression des corps. Ces derniers, choqués par la permissivité et les gestes suggestifs des chorégraphies, y ont perçu un « caractère obscène entraînant la débauche sexuelle ».

Les types de danses présentées au Heiva

Quatre types de danses sont présentées lors des concours du Heiva : le ote’a, le aparima, le hivinau et le pa’o’a.

Source : Tahiti, Perle des Océans

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