La danse bretonne

Aujourd'hui, le terme danse bretonne reprends les anciennes danses traditionnelles pratiquées au sein des milieux paysans en Bretagne jusque dans l'entre deux guerres.

Les origines des danses bretonnes sont très variées. La multiplicité des variantes, des évolutions, l'existence de danses-mères et de danses-filles fait des danses bretonnes un tableau très embrouillé.

La plupart de ces danses, et spécialement les plus anciennes, sont généralement des danses de groupe, des danses en rond ou encore en cortège. Il y à également de danses-jeux comme le galop nantais, an-dro retourné, ...

Au 19ème siècle, dans la société paysanne, les grandes occasions de danse étaient principalement les noces qui rassemblaient en moyenne quelques centaines de convives pouvant parfois réunir jusqu'à 2000 personnes. Certaines danses, comme la gavotte d'honneur, étaient uniquement pratiquées lors des noces pour lesquelles la fête se déroulait en général sur 4 jours.

Excepté en ces occasions, seuls les dimanches pouvaient donner lieu à la danse, particulièrement lors des fêtes profanes, travail et loisirs étaient alors intimement liés. On chantait et on dansait entre voisins pour se délasser après les travaux agricoles et les corvées. Les pratiques agricoles étaient communautaires et le délassement qui suivait également, regroupant par exemple, lors des récoltes de betteraves et des arrachages de pommes de terre en septembre, la population de plusieurs villages voisins.
Les occasions de danser étaient donc multiples :
battre sur l'aire à battre
durcir le sol de terre battue d'une maison neuve
réparer un sol de terre battue
es corvées
les fêtes les soirs de travaux agricoles
les noces

Certaines fêtes profanes de Bretagne on commencé à disparaître à la fin du 19ème siècle comme par exemple celle de "l'aire à battre" qui ne se justifiait plus en raison des nouvelles techniques employées en agriculture. Les dernières ont survécu dans certains terroirs jusque dans l'entre-deux-guerres.

Au jour d'aujourd'hui, les danses bretonnes se pratiquent dans les bals folk en France et ailleurs, dans les festoù-noz et les festoù-deiz, mais également dans les cercles celtiques, où elles représentent la principale activité, ainsi que dans une moindre mesure lors les mariages. Elles restent une distraction populaire.

Vers la fin du moyen âge, il semble que la gavotte et le passe-pied soient déjà présents.

Les gavottes (y compris le kost ar c'hoad et la suite fisel), dérivent peut-être des trihoris bretons décrits dans l'Orchésographie de Thoinot Arbeau.

Les passepieds viendraient du Moyen Âge (ainsi que probablement l'équivalent en territoire breton, le pach pi).

Au début de la Renaissance, les branles se sont peu à peu propagés de la cour vers les classes populaires Les branles simples ont donné l'hanter-dro, la trigotine gallo,...
Les branles doubles (qui dérivent de ronds plus anciens) ont donné l'an-dro, le tour, le pilé-menu, le rond de Saint-Vincent, les ronds guérandais, les contre-ronds, le rond pagan,...
La dañs Plinn, le rond de Landeda et le rond de Loudéac dériveraient également des branles gays d'influence française.
Les avant-deux, comme les guédennes, descendent des quadrilles (qui elles-mêmes dérivent des carrés lesquels dérivent eux-mêmes des contredanses d'influence française). Dans certaines guédennes, le cavalier soulève sa cavalière.
Les branles ont influencé les terroirs de danse dans toute l'Europe (Asturies, Roumanie,...) et même au Brésil.

La plupart des danses bretonnes sont des danses de groupes, tout le monde danse ensemble, cependant aujourd'hui les rondes et les chaines côtoient également danses en couple ou en quadrette.

Dans la seconde moitié du 19ème, l'évolution des danses à suivi l'évolution de la société en générale en s'accélérant avec la révolution industrielle ainsi que la modifications des moyens de transport. On note alors l'apparition de danses nouvelles et la création de variantes locales

L'accélération des transports et le décloisonnement des pays (par exemple, le défrichement des landes de Lanvaux par des Nantais) ont permis un brassage des danses et des airs les accompagnant. Le collectage ainsi que le travail des cercles celtiques ont aussi beaucoup contribué à cette diffusion à travers toute la Bretagne.

À côté de ces nouvelles danses apparaissent des danses individuelles, qui permettent de mettre en valeur les cavalières. Elles sont soit :
1.créées à partir de danses traditionnelles
2.Introduites depuis d'autres terroirs (le plus souvent sous l'influence de la mode des villes) : avants-deux, mazurkas, polkas, scottishes.
Les ridées dérivent de l'hanter-dro : elles sont apparues au xixe siècle.
e Rond de Landeda a pour danse-mère le laridé 6 temps du pays vannetais dont il se différencie par un mouvement de bras réduit à un simple balancement. Il est ainsi plus proche de la danse mère de l'ensemble des laridés qui est l'hanter dro.
La dañs Leon est sans doute la danse la plus ancienne du Léon. Identique à la suite de danse du Trégor dans sa forme en double front, elle en diffère par un pas en 8 temps de la famille des gavottes tandis que la suite de danse du Trégor utilise le pas des terroirs du Penthièvre, du pays Plinn et de Loudéac.
La dañs Sizun et le bal de Jugon dérivent des bals et aéroplanes anciens.
Le kas-a-barh dérive de l'an-dro sous l'influence de l'évolution de la société.

La plupart des danses anciennes étaient en rond ; les danses en couples (dañs kof a kof) étant mal vues dans la plupart des endroits.

Depuis la fin du xixe siècle et le début du xxe siècle, la mode et le style des danses suivent l'évolution de la société, qui passe progressivement de la vie en communauté à l'individualisme. Les rondes s'ouvrent en chaînes, les couples ont droit de cité dans la danse, les bals à 2, les danses en couples se multiplient.
Un certain nombre de rondes (notamment les gavottes) se sont ouvertes.
La ronde du Bas-Léon devient un cortège de couples dans la Gavotte de Lannilis.
A la veille de la Première Guerre mondiale, l'an-dro a évolué avec des figures en couple (retournement l'un vers l'autre, saut de la cavalière, faire tournoyer sa cavalière, ...). Après la guerre, cette évolution avait abouti en Kas-a-barh, qui était devenu une danse distincte de l'an-dro.
Le Kas-a-barh et le cercle circassien connaissent des évolutions en cortèges.
La dérobée de Guingamp (fin du xixe), la Dañs Kef et le Jimnaska (début du xxe) sont également des danses récentes 11:33 20-06-15

Source : Dance Connexion

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