"VITRIFOLK" - Groupe de danses folkloriques.

*** VITRIVAL - Anecdotes ***



Les anecdotes qui suivent sont tirées du livre Marcel GENOT intitulé : "Petite Histoire de Famille"
paru en avril 2014.
Elles concernent des faits divers à Vitrival entre 1935 et 1940

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Acte 1 :
Assis, à la vesprée, sur le banc de "chez l'geai", les mâles adultes du village se reposent et profitent du beau temps; ils s'y rassemblent chaque fin de journée pour échanger les informations locales.
J'aurai bientôt 9 ans et je n'ai pas trouvé de place sur le banc où toutes les places sont occupées. Assis sur les pierres bleues de la pavée, à côté des plants de murets (giroflées) en fleurs, j'écoute, attentif, la conversation des grands. André taquine Fernand, son voisin sur sa conversation de la veille avce Marie; Fernand ne comprend pas comment André a pu en être informé car il n'ya avait pas de témoin lorsque, seul sur le chamin, il devisait avec Marie perchée à la fenêtre de sa chambre au premier étage.
André l'éclaire : assis sur le sol de la chambre, dos au mur sous la fenêtre, il enlaçait les jambes de la dame en écoutant la conversation.
Eclats de rire général !!!!!
Je ne comprends pas ! Comment est-il possible de se placer dans des positions aussi inconfortables et, en plus, d'en rire. Je n'ose pas poser de question !
A 9 ans, l'innocence n'a pas de limite !!!!!

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Acte 2 :
Approximativement au même endroit qu'à l'acte 1, sur la grand-route à cette époque, il ne passe que trois voiture chaque heure.
J'ai 15 ans, suis curieux de tout et flâne en ce bel après-midi de juillet. Adolphe, l'air réjoui, entame la conversation avec Julia : "Que faisais-tu hier. Je t'ai vue entrer discrètement avec Gilbert dans ''l'abattu'' de la prairie, près du cimetière". Interloquée, Julia paraît embêtée mais ne se démonte pas : "Albert m'avait demandé de voir mes varices et j'allais les lui montrer".
La curiosité mène à tout; où se situe la limite ?

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Acte 3 :
Adolescent, en vacances de bloque, je me promène à vitrival.
Le décor ne change pas, la scène se passe en fin de matinée. Elisa rentre au village, le vélo à la main, chargé d'un grand panier d'osier blanc; on y remarque encore le drap à carreaux rouges et blancs, couverture habituelle des livres de beurre et de stophé qu'elle a vendues au marché de Tamines.
En sens inverse, Clara, une pelle à l'épaule, part décharger un tombereau de sable.
Elle vont se croiser. Elise, d'une vois à peine audible, le regard méchant tourné vers Clara, repète "bastaude, bastaude" (batarde). La réaction ne tarde pas : la pelle de Clara s'abat sur la figure de son adversaire. Elisa, la figure ensanglantée, clame son indignation, s'insurge de la méchanceté de Clara et assure de son innocence et de son absence de provocation.
Nous apprenons, par cette bagarre, la rivalité presque séculaire qui oppose les familles des deux protagonistes. Nous ne voulons pas être pris à témoin et nous nous défilons rapidement.
P.S. : Les prénoms cités et parfois quelques détails ne correspondent pas aux réalités vécues; quant aux faits, je peux les certifier.