"VITRIVAL EN PHOTOS"



LES CATOULAS

         Certains se posent parfois la question : Pourquoi les habitants de Vitrival sont-ils appelés "catoulas"?
         On peut croire que ce terme est d'origine latine.
         Plusieurs hypothèses sont émises quant à l'origine du terme.
         Selon les différents écrits consultés, l'orthographe du nom varie, de même que sa racine ou sa signification.
         Le dictionnaire liégeois de Jos Hubert (1853) donne :
         "katula" : truand, argoulet, vagabond.
         ans le bulletin de la Société Royale de Paléontologie et d'Archéologie de Charleroi, Jules Vandereuse (p. 22. 1953) parle de "Les Catulas" : pilleurs de grains.
         D'autres auteurs : C. Grandgagnage, J. Haust, J. Hubert et E. Renard donnent au terme de "Catula", le sens de soldat espagnol de la garnison de Naivagne d'où "individu sale, brutai, vaurien, truand".
         Bien triste réputation que celle faite à nos ancêtres vitrivalois!
         Mais la tradition populaire donne une version bien plus prosaïque à l'origine de ce surnom :
         Au temps des diligences, il existait, à l'entrée du territoire de la Seigneurie de Fosses, sur le vieux chemin de Walcourt à Fosses, à la limite entre Vitrival et Le Roux, une barrière d'octroi.
         N'oublions pas que Sart-Eustache faisait partie du Comté de Namur et que Le Roux appartenait au Duché de Brabant.
         Tout ce qui entrait dans le territoire était contrôlé par les "gabelous" préposés à la perception du "péage"; et ils se voyaient poser la question : Qu'as-tu là?". C'était une façon de s'enquérir de ce que transportait le visiteur (ou voyageur) étranger.
         Par dérision, les habitants de Vitrival furent appelés : Quatoulas" ou "Catoulas".
         De temps immémorial, cet endroit s'est appelé la "Barrière"; il se situe exactement à l'intersection du Vieux Chemin de Walcourt, de la rue de la Giloterie et de l'actuelle chaussée de Charleroi et, dans les pignons de la vieille maison située à cet endroit, on peut encore voir aujourd'hui, deux grosses pierres creusées en oeil de boeuf qui seraient les derniers vestiges de cette barrière d'octroi.
         Il y a un peu plus de soixante ans, vivait encore à Vitrival un dénommé "Batisse d'al Barrière", sans doute un descendant d'un des derniers préposés à cette barrière d'octroi.
         N.B. Jean-Baptiste Boccart, c'était son nom, était le père de Jeanne et de Xavier Boccaer et le grand-père de Jean Boccart, demeurant à Fosses.
         Il faut aussi noter que le même sobriquet est également porté par les habitants de Thuin (1).


Mandement de l'évêque Charles relatif à la répression des excès que commettent, dans les seigneuries voisines, les habitants de la commune de Fosse et notamment ceux de Vitrival.

3 JUIN 1769
Son Altesse apprenant avec indignation, par les plaintes lui portées de la part du gouvernement de Bruxelles, que nombre d'habitants de sa ville de Fosses et notamment ceux du village de Vitrival commettroient, depuis quelques temps, divers excès, jusque dans les terres et seigneuries voisines appartenantes à Sa Majesté l'Impératrice-Reine-Douairière Apostolique et à ses vassaux, au point d'y aller en troupe et à main armée ravager les bois et forêts, fouler la chasse et la pêche, résister aux sergents et gardes des bois et les assaillir, jusque là que l'année dernière un de ces sergents auroit été tué au village de Biesme, et, voulant Son Altesse qu'il soit pourvu incontinent à de pareils excès, tant la punition exemplaire des coupables, que par les moyens les plus efficaces de maintenur aau futur une exacte et bonne police dans cette partie comme dans les autres endroits de sa domination, principalement sur les terres et envers les sujets de Sa Majesté, ordonne sérieusement à ses officiers, à qui il touche, dans la dite ville de Fosses et village de Vitrival, d'apporter à cet égard tous leurs soins, attention et visilance possibles, de s'acquitter en rigueur du devoir de leur charge contre tous les délinquants en conformité des lois et mandements, et spécialement de rendre compte en ce conseil des recherches et diligences qu'ils doivent avoir faites ensuire des excès et délits ci-dessus, le tout en quinzaine péremptoirement, sinon sera pourvu sur leur défaut; ordonne au surplus que la présente soit insinuée au seigneur du lieu, pour qu'il tienne la main, et affichée partout où il conviendra, pour la connaissance d'un chacun et pour qu'elle sortisse ses pleins et entiers effets. Donné au conseil-privé de Son Altesse, le 3 juin 1769.

(s) Hiensbroech, Vt                                              (s) de Chestret


(1) Voir "Les Sobriquets des communes belges". J.T. De Raadt - Ed. Baune, 1904.




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