"VITRIVAL EN PHOTOS"



HAMEAUX ET LIEUX-DITS

         Dans le chapitre précédent consacré aux Chemins, nous avons déjà cité quelques hameaux et lieux-dits du village.
         Ceux-ci sont particulièrement abondants à Vitrival.
         En fait, presque chaque parcelle de terrain possède son nom propre, légué par la tradition orale souvent, ou encore par les documents écrits tels que les actes notariés ou les documents cadastraux; les citer tous serait fastidieux et prendrait plusieurs pages.
         Les hameaux, constitués en zones habitées au fil des ans, sont au nombre de huit.
         Au sud du village :
         - Les Lèches : regroupe une bonne dizaine de maisons disséminées à moins de cent mètres de la lisière du Bois des Chanoines.
         - Les Dsiettes (ou Laide Ciette) et le Rauhisse constituent, avec les Lèches, la partie haute du village, l'ensemble était appelé communément "l'Après-la-Haut"; le reste du village proprement dit étant "l'Après l'Vallée".
         A l'ouest :
         - Le Bolia comprend une vingtaine d'habitations dont plus de la moitié sont de construction récente.
         - La Chapelle aux Rats : regroupe une quinzaine de maisons.
         Ce hameau fait partie de la paroisse de Le Roux dont il est tout proche.
         - La Giloterie comprend 25 habitations dont les 3/4 ont été construites après 1970.
         - La Bruyère : compte 6 maisons : 3 anciennes et 3 récentes.
         - Le Val Tréko : c'est le nouveau hameau qui s'est constitué sur le site de l'ancienne carrière lors de la création du camping du même nom, prévu comme "Centre de Vacances et de Loisirs" et devenu, au fil des ans, le domicile effectif de nombreux ménages.
         - Le Bout : situé dans la partie "est" de l'ancienne rue de Walcourt; ce hameau comprend une bonne quinzaine d'habitations dont plus de la moitié sont de constructions récentes.



         Les lieux-dits, comme nous l'avons déjà dit, sont très nombreux à Vitrival.
         Nous en avons personnellement répertorié plus de 150.
         Le morcellement intensif du territoire est la cause principale de cette abondance (1).
         Les noms des lieux-dits sont d'origines diverses et, à Vitrival comme partout ailleurs, ils découlent d'une particularité géographique ou géologique du terrain, d'une activité y exercée, du nom du propriétaire du sol, d'une construction y érigée ou de toutes autres caractéristiques naturelles ou artificielles de l'endroit.
         Nous nous bornerons à ne citer que ceux qui se distinguent par leur caractère historique :
         Al Coû et Al Djustice ont été évoqués dans le chapitre 3 relatif à l'histoire du village.
         L'Aire de Faude aux Sept Voies se situe sur le plateau de la campagne du Bois des Chanoines et rappelle l'endroit où les faudeux fabriquaient le charbon de bois destiné à la fonte du minerais de fer. Cet endroit était sans doute un centre charbonnier important puisque sept chemins y conduisaient et, aujourd'hui encore, on peut voir, lorsque la campagne est labourée, de grands cercles de terre noircie par le feu aux emplacements des aires de faude.
         Comme le disait André Spineux : "Le sol lui-même concourt ainsi, avec la toponymie, à perpétuer l'histoire malgré l'évolution des temps".
         Claminforge : à la limite des anciennes communes de Le Roux et d'Aisemont, rappelle les forgeries qui firent la gloire de nos régions.
         En 1554, Bastin de Denée, marchand de fer à Châtelet, était le maître de la forge du lieu.
         : situé entre la Bruyère et Claminforge; on y extrayait du minerais de fer et les excavations qui y subsistent sont depuis longtemps envahies par les brousailles.
         La Fontaine des Faudeux : située dans le bois, elle est, elle aussi, significative de ce lointain passé.

     (Cliquez ICI).

L'ancienne route de Fossesau lieu-dit "Al Bouffiote", actuellement Chaussée de Charleroi.

         La Fontaine des Fayts : se trouve à l'extrémité sud du Bois des Mazuis.
         Ce sont sans doute les endroits où les faudeux et les bûcherons se ravitaillaient en eau potable.
         Le Bosquet Peklet : Situé entra la ligne de chemin de fer et la Biesme, non loin du pont de la Spinette; c'est dans ce petit bois d'une demi-hectare que Jean_Baptiste Beauclair, dit Peklet, né en 1807 à Sart-Dames-Avelines, vécut en ermite.
         Il y construisit une minuscule et misérable bicoque, faite de pierres et de branchages trouvés sur place, tandis qu'un tas de paille et de feuilles mortes lui servait de lit de repos.
         Malgré ses misérables conditions de vie, il vécut de nombreuses années et il y mourut le 18 avril 1889, à l'âge de 82 ans.
         La Taille l'Evêque : se situe entre la campagne du Bois des Chanoines et la route de Mettet. Elle rappelle que Vitrival relevait de la principauté de Liège.
         Le Bois du Prince : désigna la campagne située le long du chemin menant à Devant-les-Bois.



         Les tailles, dans le Bois des Mazuis, sont aussi désignées par un nom. Elles sont au nombre de quinze et forment ainsi autant de lieux-dits à l'intérieur du bois.
         Leur exploitation se fait en une période de 24 ans.
         1 - La Taille à la Croix : personne ne se souvient y avoir vu une croix.
         2 - Taille Jean Remy ou Bwès de Charmet : le nom Charmet pouvant dériver du nom de l'arbre charme d'où Bois de Charmets.
         3 - Trou du renard : un renard y avait sans doute sa tanière.
         4 - Longue-Taille : un lieu-dit du village est appelé "Longuès Rôyes".
         5 - Taille des gros Chênes : il faut 200 ans pour faire un gros chêne.
         6 - Taille Lorent : En 1700, un nommé Martin Lorent fit partie de l'excorte de 28 hommes faite au Prince-Evêque lors de sa visite à Fosses. Est-ce là l'origine?
         7 - Taille du rabinage : rabiner = couper les fines branches.
         8 - Bois Brûlé : comprend deux hectares de terrain inculte qui furent incendiés et où l'on planta des pins sylvestres.
         9 - Nétalis : nom inconnu des habitants, provenant peut-être du latin Natalis ou d'un nom de famille de cette forme.
         10 - Faux-Ry : peut-être un faux ruisseau fut-il creusé à cet endroit.
         11 - Rauhisse : déjà cité dans les hameaux (rauÿî = arracher).
         12 - Laid-Pas : l'endroit où il fait dificile marcher.
         13 - Grand Cheslin : Cheslin = tchestia ou château. On n'a jamais trouvé trace de château à cet endroit.
         14 - Fosse aux pierres : La carrière ne fut concédée qu'en 1921, mais bien avant cela, on extrayait de la pierre de grès à cet endroit.
         15 - Tréko : du nom du ruisseau prenant sa source dans ce bois.
         On désigne aussi ces deux dernières coupes sous les noms de "Carrière" et "Bolia", les deux lieux-dits tout proches.



         N.B. La toponymie de Vitrival a fait l'objet d'une étude très fouillée par J.F. Deslestrait de Sart-Eustache qui la présenta comme mémoire de fin d'étude à l'U.C.L. en 1985.



(1) Toujours cette histoire des Mazuis...


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