"VITRIVAL EN PHOTOS"



         N° 112 - Octobre 1988         

SOUS LA LOUPE
VITRIVAL - DECOFFRAGE FATAL
Des ouvriers d'une entreprise familiale, la société Jean-Louis TILQUIN, de Baileux-Chimay, avaient aménagé un portail, surmonté d'une arcade en pierres de taille, à la maison de Christian TOISOUL, rue de la Giloterie, 3 à Vitrival. Quatre jours après le placement de l'arcade, il était environ 7h. du matin lorsque les entrepreneurs achevaient le décoffrage. Au moment où l'on enlevait le dernier étançon, l'arcade s'est effondrée. Jean-Paul TILQUIN, célibataire, né en 1968, demeurant rue Boutonville, 23 à Baileux, a été atteint à la tête et a eu un défoncement du crâne. Le père et le frère du malheureux ouvrier l'ont transporté par leurs propres moyens à la clinique Fabiola d'Auvelais où il est arrivé pratiquement mort. Comme on ignorait, à ce moment-là, les circonstances de ce drame, le Parquet de Namur a été alerté. La Gendarmerie de Fosses s'est rendue sur les lieux de cet accident de même que le représentant de l'inspection du travail, Mr RIGUELLE.

LE JOURNAL TEMPS-MORT SOUHAITE UN HEUREUX ANNIVERSAIRE A TOUS SES ABONNES DE VITRIVAL NES EN OCTOBRE
Le 02 : BROGNIEZ Serge.
Le 03 : MALTAITE Chantal.
Le 07 : FAVRESSE Charles.
Le 10 : ANTOINE Emile.
Le 13 : GERARD Bernadette.
Le 16 : DEMANET Marie.
Le 17 : PARENT Anne-Hélène.
Le 18 : DEVRESSE André.
Le 18 : COBUT Serge.
Le 20 : DEFOING Jeanine.
Le 23 : SEGHIN Franz.
Le 29 : ROSSOMME Emilie.
Le 29 : BURTON Hélène.

LA CHAPELLE-AUX-RATS A VITRIVAL
La "Chapelle-aux-Rats" désigne un lieu chevauchant sur les communes de Vitrival, Mettet et Le Roux, lesquelles y comptent plusieurs habitations sises le long du vieux chemin de Walcourt. Avec d'autres maisons du voisinage, construites après 1835, elles constituent le hameau de la Chapelle, qui relève de la paroisse de Le Roux.
L'origine de ce pittoresque lieu-dit a été discutée. N'a-t-on pas prétendu qu'elle viendrait d'une inscription "ora pro nobis" dont les deux derniers mots auraient disparus? Cette explication relève de la fantaisie. L'existence, en cet endoit, sur le territoire de Vitrival, d'un petit sanctuaire dédié à Sainte-Gertrude de Nivelles suffit à l'expliquer.
La plupart des statues de Sainte-Gertrude représentent, en effet, la sainte abbesse de Nivelles avec des souris et des rats. rappellons pourquoi :
"Sainte-Gertrude est invoquée traditionnellement pour obtenir la destrucyion des rongeurs, en ville et dans les champs. Sur la plupart des sculptures et images, un rat ou une souris grimpe sur sa crosse ou joue à ses pieds. La plus ancienne statue de ce genre date du XIVème siècle et montre Sainte-Gertrude portant une souris sur sa main. <
"Nivelles, ne l'oublions pas, faisait partie de l'évêché de Liège, et dépendait donc de l'Empire. Le culte de Sainte-Gertrude se développa donc surtout vers l'est et revint, orné d'anciennes légendes, de ces régions où le pouvoir sur les rongeurs se retrouve à plusieurs reprises".
Le culte de Sainte-Gertrude dans les environs de la Chapelle-aux-Rats se comprend aisément. Le monastère de Fosses fut fondé au VIIème siècle par Saint-Feuillen, à l'intervention de Sainte-Ittre, mère de Sainte-gertrude. La paroisse de Le Roux, dont on trouve trace dès le XIIème siècle et qui est dédiée à Sainte-Gertrude, était une enclave du duché de Brabant.
La Chapelle-aux-Rats se situe précisément aux confins de Le Roux et de l'ancien territoire de la ville de Fosses, dont dépendait Vitrival, qui fut donné par une abbesse de Nivelles au prince-Evêque de Liège, au début du Xème siècle.
L'actuelle chapelle, simple potale, ne présente pas les caractères d'un antique sanctuaire. mais la carte de Ferraris, datant des environs de 1775, porte à son emplacement l'indication "Cense et chapelle aux rats".
La statuette qu'elle contient ne donne aucune précision à ce sujet, mais elle est antérieure à la date que nous venons de citer. C'est une statuette en chêne, creuse, de 68 centimètres de hauteur qui, jadis, était pleine. Voici quelques années, la famille CERFAUX qui en est propriétaire confia sa restauration à un habile artisan, Eugène CERFAUX : il la décapa et y replaça les traditionnels rongeurs, un aux pieds de la sainte, un autre sur sa crosse abbatiale.
L'autel de Sainte-Gertrude en l'église de Le Roux possède aussi une statue ancienne, de chêne; mais elle a été dépouillée de ses rongeurs. Par contre, la statue en bois polychrome de la fin du XVIIème siècle qui se trouve en la collégiale de Fosses conserve à Sainte-Gertrude ses habituels compagnons.
Dans toutes nos provinces et dans plusieurs pays étrangers, des chapelles, des églises, des autels sont dédiés à Sainte-Gertrude de Nivelles. Plusieurs villages et hameaux portent son nom.
Notre Capelle-aux-Rats est, sans doute, le seul sanctuaire dont le nom rappelle la traditionnelle invocation de la sainte fondatrice de Nivelles pour obtenir la destruction des rongeurs.
Extrait d'une publication d'André SPINEUX

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