"VITRIVAL EN PHOTOS"



Où se procurait-on l'eau à Vitrival avant la distribution ?

On l'oublie facilement, mais avant la distribution d'eau potable dans les habitations, où allait-on chercher son eau ? Si l'eau, aujourd'hui, coûte de plus en plus cher, anciennement c'était une denrée gratuite.
S'il y a bientôt cent ans que cette eau de distribution coule par les robinets de tous les foyers de Fosses centre, ce n'est que depuis une cinquantaine d'années qu'elle est à la disposition des habitants de Vitrival, et peut-être plus tard encore pour les habitations plus isolées.

On le sait, Sart-Eustache, Vitrival et Le Roux sont alimentés par l'association des Eaux de la Molignée, tandis que Fosses, et autres endroits de l'entité sont alimentés par l'Intercommunale Inasep, avec les eaux du Grand-Etang ; c'est ce qui explique les différences de tarif d'une localité à une autre.

Un article d'André Spineux, paru dans un Messager de 1954, nous rappelle les endroits appelés « aisances » qui permettaient aux habitants de Vitrival de bénéficier d'une eau plus ou moins potable.
Deux puits, munis d'une pompe, entretenus de temps immémorial par la commune étaient connus sous la dénomination de « Fontaine SaintPierre » et « Puss Pèclèt ».
La Fontaine Saint-Pierre remonte bien loin car au Xlle siècle déjà une chapelle dédiée à saint Pierre existait à Vitrival, à laquelle a succédé l'église actuelle.
Le Puits Pèclèt porte le nom d'un homme qui eut une singulière popularité à Vitrival. Jean-Baptiste Bauclair, dit Pèclèt était domestique à Vitrival lorsqu'il é ousa en 1837 Catherine Colinet. Il vécut de mendicité dans ses dernières années. Veuf, il s'était construit une hutte à la Spinette et c'est là qu'il mourut en 1889 à l'âge de 82 ans. Cet endroit porte le nom de Bosquet Pèclèt.
Les habitants des « maujonnes d'après là-haut » ont dû souvent s'approvisionner en eau à « la Goyette », petite mare qui recueillait des eaux de surface et que l'Administration communale devait faire curer au bout d'un temps ; c'est ainsi qu'il a été procédé en 1947 au dernier curage de la n' tte, pour l'alimentation en eau.
En aval de la Fontaine des Faudeux, l'Administration communale avait aménagé une tenue d'eau facilitant le travail de ceux qui, des points élevés du village, devaient s'approvisionner en eau.
Une aisance communale qui resta comme témoin d'une époque, fut l'Abreuvoir, construit maintenant depuis une centaine d'années, au moment où fut amélioré à cet endroit l'antique chemin de Walcourt. Avant cette amélioration, il fallait franchir le ruisseau à gué.

Si, aujourd'hui, on utilise l'eau de distribution pour arroser sa pelouse, son jardin, pour les nettoyages de maison, de la voiture, les 90% de l'eau utilisée à cette époque était de l'eau de pluie récoltée dans des tonneaux ou dans des citernes ; le gaspillage n'était pas de mise !

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