Comme vous le savez, l'organisation du temps de midi pris en charge par les enseignantes a été modifiée depuis le début de l'année scolaire : les enfants de la section primaire sont réunis dans le local occupé anciennement par le jeu de balle et cela semble poser quelques problèmes.

Des essais ont été expérimentés pour laisser les enfants discuter entre eux pendant le dîner (20 min environ). Les premiers résultats ont été négatifs : le bruit était insupportable et des enfants parlaient au lieu de manger, étant loin d'avoir terminé quand il fallait penser à quitter les lieux. En mesure d'urgence, les enseignantes ont dû imposer le silence pour pallier ces dérives.

Restant dans une logique éducative avant tout, des actions vont être entreprises pour que du silence, nous passions progressivement au calme.

Comment et quand ?

Jusqu'au congé de Toussaint, le silence sera encore exigé. À partir de novembre, de la musique sera diffusée dans le local. Petit à petit, des essais seront renouvelés pour laisser les enfants discuter entre eux, mais table par table pour commencer. Une évaluation du niveau de bruit sera opérée après chaque essai avec comme repère la musique diffusée qui devra rester audible, assurant ainsi le rôle de garde-fou des excès.

J'espère que chacun saura comprendre que si l'équilibre ne se trouve pas dans les extrêmes, il est parfois nécessaire de redémarrer un processus éducatif à partir d'une contrainte a priori non nuisible, en l'occurrence le silence. Je sais que certains élèves sont déjà capables de discuter entre eux en toute convivialité aujourd'hui et qu'ils pâtissent transitoirement de la turbulence d'autres enfants. Je leur demande encore un peu de patience, car ce sont eux qui demain auront l'occasion de s'inscrire en exemple pour les autres : c'est ce qu'on appelle l'apprentissage par imitation. SI certains en doutent, avec raison peut-être car rien n'est jamais acquis d'avance en pédagogie, les professionnels de l'enseignement par contre n'ont pas le droit d'en douter parce qu'ils incarnent le dernier rempart du pari sur l'éducabilité pour tous.

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L'accès aux locaux en l'absence des enseignants.
Dans la même lettre ouverte aux parents, le Directeur Michel Bleuzé fait savoir ...

Je tiens à rappeler un point de notre règlement d'ordre intérieur concernant l'accès aux locaux. Ce vendredi après les cours, j'ai été sollicité par un parent d'élève pour ouvrir une classe en l'absence de l'enseignante afin de permetre à son enfant de prendre possession d'un classeur oublié. J'ai refusé sur base du pacte selon lequel l'accès aux classes est interdit en l'absence du titulaire ou de son remplaçant.
Un refus est toujours délicat et impopulaire : celui-ci s'appuyait avant tout sur mon engagement à respecter mes enseignantes. J'espère là aussi que chacun saura dépasser ses humeurs et comprendre mes raisons.

Source : Comité de quartier des Mazuys à Vitrival.