L'égoût géant bientôt rebouché


Vitrival porte encore les stigmates des inondations de janvier. Les travaux de réfection prennent du temps, mais l’échéance diminue.

Dans le village de Vitrival, tout le monde se souvient encore du torrent d’eau qui a déferlé dans les rues, à la suite des inondations de début d’année. Consécutifs à la fonte massive de la neige, les dégâts avaient été nombreux dans le village et plusieurs habitants s’étaient retrouvés impuissants, les pieds dans l’eau. C’était le 6 janvier. Pour rappel, l’afflux d’eau a noyé quelques maisons dont, principalement, celle de Georges Louis, située rue Bois des Mazuis.

Des opérations de réfection de la chaussée ont, depuis, été mises en œuvre. C’est là que le bât blesse. La rue bois des Mazuis est toujours éventrée depuis le mois de février et les opérations prennent un temps considérable. C’est un véritable égout à ciel ouvert qui a pris place depuis près de 6 mois dans la rue, au grand regret des riverains qui se plaignent des désagréments comme les odeurs qui émanent du trou lorsque la température grimpe ou encore de l’aspect pratique de la chaussée.

Lors d’un précédent conseil communal, l’échevin des travaux, Gérard Sarto, avait essuyé les remarques de la minorité, l’accusant de ne pas suffisamment prendre ses responsabilités.


Encore deux ou trois mois d’attente


Concernant l’avancée des travaux Gérard Sarto explique que les procédures sont en cours. « Concernant le bois, c’est à la Division de la Nature et des Forêts de l’entretenir, pas à la commune. Des solutions pour que ça n’arrive plus ? Nous avons demandé au BEP une étude de faisabilité d’un bassin d’orage. Il faut tout de même être bien conscient que l’ampleur des inondations est exceptionnelle. On parle de 78 000 m3 d’eau qui sont descendus vers le village, faute d’être absorbés par un sol gelé. C’est énorme, ça n’arrive que 2 ou 3 fois par siècle. »

Concernant la réfection de la chaussée de la rue bois des Mazuis, il faut compter 2 ou 3 mois d’attente pour que tout rentre dans l’ordre et que la chaussée soit de nouveau complètement praticable. Par ailleurs, les ruisseaux de Vitrival, canalisés, souterrains, vont être sondés par caméra de même que toute la voirie partant de la rue Lege jusqu’à la place. Concernant l’étude de faisabilité d’un bassin d’orage, les délais seront plus longs. L’ampleur des inondations de janvier préconise une étude des plus profondes pour éviter au maximum un nouveau déluge à court terme

Deux fois en trois mois de temps

Vitrival a connu une fin d’année 2010 de même nature que le début 2011. La rue de Lege fut durement touchée, l’eau atteignant par endroits près d’un mètre cinquante. Les ruisseaux étaient sortis de leur lit et noyaient tout aux alentours. Les rues s’étaient transformées en torrents et les maisons semblaient se trouver au milieu d’un étang. L’eau s’est également engouffrée à toute allure dans les vides ventilés et les caves ainsi que dans les garages en sous-sol. Les opérations en cours visent à éviter que de telles catastrophes se reproduisent.

Christophe DE BOOSE




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